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lecteur verra qu’en maintes circonstances Brioude, jusqu’à sa mort glorieuse, fut sa petite patrie.

Installée place de La Fènerie, aujourd’hui place Eugène Gilbert, la famille du futur Roi des Ailes mit, à la rentrée d’octobre, le petit Eugène au Collège municipal ; on lui fit donner l’enseignement moderne ; il y resta jusqu’en juillet 1903, après avoir suivi ponctuellement et studieusement les cours de 6e, 5e et 4e moderne.

Un de ses professeurs, M. Paul Mamet, a gardé de son illustre élève le plus touchant souvenir.

L’amour, la passion pour la mécanique ne faisaient que grandir chez Gilbert. Il avait à peine franchi le cap de son dixième printemps qu’il était déjà amoureux de la petite reine bécane et un fervent des locomotions rapides.

À 12 ans, il accomplissait son premier raid de Brioude à Vichy, sur un tricycle à pétrole de deux chevaux un quart.

Deux ans plus tard, il refaisait, de Vichy à Brioude, le même voyage de 125 kilomètres sur routes accidentées, non sur un tricycle à pétrole, mais sur voiturette 2 HP 3/4. Une voiturette à quatre places, marque Cottereau, peinte d’un rouge tellement éclatant que cette couleur faisait peur aux taureaux brivadois, et Dieu sait pourtant si le rouge attire les taureaux et… les grenouilles !

Après ce succès, il se lance avec fougue dans les sports, tir, courses cyclistes, et à 15 ans, il est nommé (1903-1904) à l’unanimité de ses camarades, capitaine de l’équipe scolaire de foot-ball association du Collège de Brioude.

À seize ans, il entre comme metteur au point chez M. Bastide à l’Auto-Garage À Clermont-Ferrand ; il y avait là tous les types de moteurs et de voitures et la