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res, l’apprenti-oiseau n’avait plus que trois cents francs en poche en arrivant dans la sous-préfecture d’Etampes sur lesquels il devait vivre un mois à l’hôtel.

« La casse voilà quel était mon cauchemar ! Je ne devais pas, je ne pouvais pas casser | », écrivait-il au célèbre écrivain Jean Ajalbert de l’Académie Goncourt.

Aussi quelle application, quelle prudence inconnues des autres élèves.

24 septembre. — Avec la science et le feu sacré, l’apprentissage chez Blériot ne pouvait qu’être rapide. A sa huitième leçon, Gilbert, qui avait à peine une heure et demie d’apprentissage, obtenait le 24 septembre, avec le no 246, son brevet de pilote de l’Aéro-Glub de France à Etampes, sans « casser du bois ! »

Après son examen de pilote, il effectua un vol magnifique de 30 minutes, à 150 mètres de hauteur, en pleine campagne.

A sa descente il fut chaudement : acclamé par un public enthousiaste de la hardiesse de Gilbert, âgé de 21 ans.

J’habitais, à ce moment, Etampes et, en ma qualité de journaliste, on m’avait chargé d’assister aux évolutions de nos hommes-oiseaux sur le terrain d’aviation de Villesauvage, près d’Etampes. J’eus la bonne fortune de voir passer l’examen d’Eugène Gilbert et après son triomphe, car c’en fut un dans le sens le plus exact du mot, il voulut bien se laisser interviewer et diner avec moi et quelques amis.

C’est au cours de ce diner que j’appris que Gilbert était Auvergnat. Je ne me doutais guère que, quelques années après, j’habiterais sa petite patrie, Brioude, et que j’écrirais sa biographie.

Celte date du 24 septembre est restée gravée dans ma