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CHAPITRE IV

GILBERT AU RÉGIMENT

Sa témérité. — Sensationnel voyage de Clermont-Ferrand à Brioude et retour. — Son « maréchalat » aux manœuvres. Une anecdote amusante.

Le 3 octobre 1910, Gilbert, appelé par l’âge de la conscription, entrait au régiment, 92e d’infanterie, 13e corps d’armée, à Clermont-Ferrand puis versé dans une compagnie de sapeurs-aérostiers à Versailles. Pendant ses classes, il fut un modèle, aimé de ses chefs et de ses camarades.

1911

23 avril. — Il passait dans l’aviation militaire, aux sapeurs aérostiers, où son habileté de pilote fut bientôt reconnue.

1er septembre. — Gilbert, à cette date, était nommé caporal aviateur. Ses vols furent nombreux à Satory, à Châlons, à Étampes.

24 octobre. — Il avait effectué, en service commandé, sur le terrain de Villesauvaye à Étampes plusieurs vols avec sa témérité[1] et sa dextérité bien connues et s’apprêtait à atterrir près de la ligne de chemin de fer qui borde d’un côté le terrain d’aviation Blériot, lorsqu’il fut gêné par un train qui passait. Violemment projeté sur le sol par un coup

  1. À propos de la témérité de Gilbert, je relève ces quelques lignes dans son libre L’Aviation, page 140 :
    « Il est des cas où, dans ma carrière d’aviateur, avec le désir de vaincre à tout prix, je n’ai pas toujours observé la prudence que je conseille. Je le savais et si j’affrontais des risques pour cas de force majeure, il n’en demeure pas moins qu’on ne doit les affronter qu’exceptionnellement… »