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après avoir décrit cette lutte, M. l’abbé Feret passe aux questions doctrinales et aborde la question des erreurs philosophico-religieuses dans leurs sources, passe d’Aristote à ses commentateurs arabes, et aux philosophes juifs dans le monde musulman.

Toute cette partie ne renferme guère comme grands noms que ceux de Raymond Lulle et de Thomas d’Aquin ; mais, dans la revue littéraire qui suit, qu’il s’agisse d’ubiquistes, de sorbonnistes, de franciscains, de dominicains ou d’autres encore, on trouvera des noms tels que ceux de Michel Scot, Renoul d’Humblières, Simon de Beaulieu, Robert de Sorbon, Guillaume de Saint-Amour, saint Bonaventure, Roger Bacon, Vincent de Beauvais, Albert le Grand, saint Thomas d’Aquin, etc.

Nous ne pousserons pas l’indulgence jusqu’à dire que toutes ces biographies sont écrites de la façon la plus attrayante et la mieux appropriée ; mais, après avoir reconnu les réelles difficultés de l’œuvre, nous ne pouvons que constater que l’auteur n’a rien négligé pour tenir le lecteur au courant des principales études qui ont pu être consacrées avant lui à tel ou tel de ces personnages.


A. T. O.


De Judoci Clichtovei Neoportuensis, doctoris theologi Parisiensis et Carnotensis canonici, vita et operibus (1472-1543). Thesim proponebat facultati litterarum Parisiensi J.-Al. Clerval. Parisiis, apud Alph. Picard, 1894. In-8o, XXXII-152 pages.


Josse Clichtoue méritait bien d’être l’objet des recherches que M. l’abbé Clerval lui a consacrées et qui complètent la vaste et excellente bibliographie dont il a été l’objet dans la Bibliotheca belgica de M. Vander Haeghen. Grâce à M. l’abbé Clerval, nous connaissons jusque dans les moindres détails la carrière d’un théologien qui a tenu une place considérable dans la société ecclésiastique et littéraire au commencement du XVIe siècle.

Le tableau de la vie de Josse Clichtoue, tel qu’il vient d’être tracé, est fort instructif ; il se rattache intimement à l’histoire de l’humanisme et nous apporte des renseignements aussi précis que nouveaux sur l’état de l’Église et des écoles au commencement du règne de François Ier. Tous ces renseignements, puisés aux sources originales, sont disposés dans le meilleur ordre.

Parmi les pièces justificatives, on remarque le testament de Josse Clichtoue, en date du 17 septembre 1543, qui renferme des clauses intéressantes sur des legs de livres faits au chapitre de Chartres et au collège de Navarre à Paris. Les volumes de grand format, destinés au chapitre de Chartres, devaient être enchaînés dans la bibliothèque capitulaire :