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portèrent une victoire complète. Quatorze grosses nefs restaient entre leurs mains. Le reste s’enfuit[1].

La victoire de Winchelsea assurait la suprématie navale de l’Angleterre, que nos corsaires tenaient encore en échec. Par un contre-coup funeste, elle ébranla l’alliance franco-espagnole ; peu soucieux d’endosser seul le poids de la guerre, inquiet du reste pour son trône, Pierre, le nouveau roi de Castille, signa un traité de paix avec Édouard[2]. Philippe de Valois n’avait pas vu l’effondrement suprême de sa politique ; il était mort le 22 août 1350.


Ch. de La Roncière.
  1. Avesbury, Historia Edwardi III. — Knighton, Chronicon, II, 53. — Chroniques de Flandres, II, 400 : Chronique de Gilles li Muisis. — Froissart, éd. Luce, IV, 88. — Le Moine de Saint-Alban (Chronicon Angliæ, 28) fixe à 26 le nombre des vaisseaux capturés par Édouard à la bataille de Winchelsea, Froissart à 14. L’un de ces chiffres doit représenter le nombre des vaisseaux pris, l’autre celui des navires sauvés, au total 40. — Gilles li Muisis parle de 50 navires et 2,500 hommes. (Chroniques de Flandres, II, 400.) — C’est probablement à l’armement de la flotte d’Édouard III que se rapporte la mention suivante : « Ad faciendum 86 pennuncellos pro navibus regis de armibus (sic) Sancti Georgii. » (Record Office, Exchequer QR. Wardrobe 38/2, 21-23 Edward III.)
  2. 1er  août 1351.