Page:Bibliothèque de l’École des chartes - 1900 - tome 61.djvu/283

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petit poair et ove toute la haste qe je purrai, selonc les responses qe je averai de vous, et, chers sires, la cause pur quoi je ne viegne pas efforciement à Caleys, si est pur ce qe je entre autres sui jurréz à tenir les trewes, et, si je fesise guerre d’illoeqes en hors, homme purroit penser qe je ne fesise mie tout à point, car tout plein des gentz ne le saveront mie qe je le fesise pur cause de vous, et auxint ne sui-je mie bien purveu de vous servir en avant qe je ai esté en mon pays, le quel ne demande pas très grant delay, car je y serroi plus près et plus prest d’illoqes pur vous eider qe de Caleis. Et, très cher sire, vous vous veullez bien garder de ces trectéz et parlementz, car eles vous sont, come il me semble, en cas moult dotables, et est bien aparant qe par toutes les subtilitéz qe voz adversaires purront ymaginer et trover ils vous mettront devant par douces paroles et beales promesses à cele fin q’ils vous purront happer et prendre en lour laas et en lour engines, et pur ce qe vous estes garni par voz autres amis, voiliez estre bien avisez devant la main, car après vendroit l’avisement trop tard, et soiéz, Sire, ferme et de bon comfort, et ne dotez qe vous ne troverez assez des bons amis qui ne vous faudront point en ceste busoigne n’en autre uncore plus grant. Et, très cher sire, les lettres qe vous m’avez envoiéz pur mander à Monseignur le Roi d’Engleterre et à Monseignur le prince, je les ai tanttoust envoiéz. A Dieu, etc. Escript, etc.

Le ducs de Lancastre.


IV.
Évreux, 31 janvier 1354.
Le roi de Navarre au duc de Lancastre. — Lettres de créance pour Thomas de Ladit et Friquet de Fricamps.
(British Museum, Cotton., Caligula, D. III, no  78. — Copie du xive siècle.)


Très cher et très amé cousin. Pur acomplir le contenu de mes autres lettres qe je vous envoiai darrainement, je envoi devers [vous] mes messages, c’est assavoir mon amé et feal chancelier mestre Thomas de Ladit et mon amé et feal chivaler Ffriguet de Ffrigua[nt], pur vous dire pleinement tout l’estat de mon fait et toute ma volunté et entencion sur ycelui. Si vous pri, très cher cousin, qe vous voill[ez] ajouter pleine foi à eux come à moi meismes et les croire en tout ce q’ilz vous dirront de par moi, car je m’affi en eux de mon