Page:Bibliothèque de l’École des chartes - 1900 - tome 61.djvu/286

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

paissée au Roi vostre seignur par iiii certains pointz dont d’aucun fait me[n]cion par voz dicte lettre, la quele pais et accord nous aviens entendu par le cardinal de Bouloigne [le quel] le jour devant la présentation de voz lettres le nous signifia o aucun mos revelleus[1] poingnans sur vostre fait[2] contenans[3] en ycelles. Dou quel accord, très chers sires, certainment nous avons estée, sommes et serrons très miervilleus tant come nous vivrons, et ce n’est pas miervelle selongh c’on puet considerer es choses qui furent desrainnées[4] et aussi les mandementz premiers, mogens et dierrains, par les ii vallés à cheval. Très chers sir, vostre dierraines lettres faisant mencion dou boin accord que fait avez continnent qe vous nous scrisistes par les ii vallés à cheval qe nous deussiens tardier et soustrair nostre arroy et nostre armée jucques à x jours après la dimence des Brandons, et qe là en dedens vous nou[s] senefiere clerement la perfection de vostre fait, au quel nous disons que, — sauve la grace de vous, — ensi ne se contenoit mie ès dites lettres, les quelles li doi vallés aportèrent, ainschois parloient très clerement que coment vous feussez en parlement parmy vostre cousin le cardinal, ma dame la Roine Johanne et plusurs autres, que se melloient du fait, jà pur ce ne lassesiens que nous ne feussiens tout dis ordeinné et purveu de vous, au plus efforciement que nous purriens, venir eider et securrir, et sur ce vous escrismes les suans[5], chers cousins, par les ii messages, entre les autres choses, que nous estoions touz apparailléz, noz gentz et nostre arroy, et en ce point demourriens fermement jucques à l’eur qe vous nous manderiens (sic), et ensi avons tout dis esté à tout vc hommes d’armes et m archiers et sur le meer jucques à tant que vous nous avez mandé que vous y estes accordé. Très chers sir, ytant sachiez que nous pensons, si nous et nostre compaignie eussiens esté delés vous, vostre pais et vostre accors n’en feussent de riens amenri[6], ainschois tennons que à l’ayuwe de Diu vostre accors et vos honnurs en feussent essauchiéz, et vraiement, très chers sir, un peu sommes-nous tourblé que les parlers et les mandementz de par vous ne s’ensuient mie à effeccion d’uevre qui

  1. Vifs, piquants, ironiques.
  2. Touchant vostre fait.
  3. Contenus.
  4. Racontées, exposées, échangées. — Cf. le verbe deraisnier qui a ces divers sens.
  5. Les suivants.
  6. Amoindri.