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Page:Bilhaud - Gens qui rient, 1890.djvu/201

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Comme première nuit de noce
Vous voyez si c’est réussi,
C’est affreux, c’est horrible, atroce ;
Enfin vous voyez ça d’ici.

Vers le milieu de la soirée
Ma belle-mère s’empara
De ma femme et, tout éplorée,
A sa chambre la ramena. —

Un appartement au troisième
Retenu tout exprès pour nous,
Appartement charmant, et même,
Comme prix, dans les prix fort doux. —

Et moi, sitôt l’heure venue,
Je m’esquive discrètement
Et, l’âme énormément émue,
J’arrive à mon appartement.

La porte n’était pas fermée…
Je me dis : « Je suis attendu
» Par ma petite femme aimée… »
J’entre, de plus en plus ému.