Page:Binet - Henri - La fatigue intellectuelle.djvu/251

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l’addition, la lecture, l’acte de compter des lettres une par une, l’acte de compter des lettres trois par trois, et en dernier lieu la mémoire des chiffres. L’auteur, en suivant le travail de cinq minutes en cinq minutes, a calculé, pour les dix sujets, la durée moyenne après laquelle on atteint le maximum de vitesse du travail. Voici ces chiffres exprimés en minutes :

  Maximum atteint après :
Mémoire des syllabes 
24 minutes.
Écriture 
26
Additions 
28
Lecture 
38
Acte de compter les lettres une par une 
39
Acte de compter les lettres trois par trois 
59
Mémoire des chiffres 
60

Ces chiffres montrent donc que la fatigue commence à prédominer sur l’exercice au bout de vingt-quatre minutes pour la mémoire des syllabes, au bout de vingt-six minutes pour l’écriture, etc.

L’auteur calcule le degré d’augmentation de la vitesse de travail dans la première phase et le degré de diminution de vitesse après le maximum. Pour faire ce calcul il prend la valeur minimum de la vitesse avant le maximum dans la première phase du travail, retranche cette valeur minimum de la vitesse maximum et prend le rapport de cette différence à la valeur maximum. Ceci revient donc, d’après le schéma de la page 239, à prendre la différence des ordonnées de C et de B et à calculer le rapport de cette différence à l’ordonnée de C. Le même procédé est employé pour calculer la diminution de la vitesse après le maximum.

Donnons un exemple : prenons la quantité de travail fait de quart d’heure en quart d’heure et supposons que ce travail consiste en additions ; le sujet a fait par exemple dans les huit quarts d’heure successifs : 220, 218, 230, 241, 252, 243, 228, 230 additions.