Page:Binet - Introduction à la psychologie expérimentale.djvu/116

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Il resterait d’autres expériences à faire, où les deux mots à associer seraient donnés au sujet, qui aurait seulement à trouver l’association convenable — de cause à effet, de moyen à fin, de contiguïté, etc., pouvant réunir les deux mots. En développant les recherches dans cette direction, on arriverait certainement à expérimenter sur le jugement, et d’autres fonctions complexes.

En somme, il est facile d’inventer autant d’expériences qu’on le désire sur les associations, mais la difficulté de la question est dans le choix convenable des associations et des représentations ; on peut dire que c’est dans l’étude des associations que la part du hasard atteint son maximum ; il y a donc toujours nécessité de faire un grand nombre d’expériences, de bien préciser toutes les conditions du sujet ; enfin une condition que nous considérons comme indispensable, c’est d’interroger après chaque association le sujet sur ce qu’il a ressenti, et sur la raison pour laquelle il fait telle association et non une autre. La grande variété des cas et des réponses qui peuvent se présenter rend la classification et l’explication des résultats très difficile ; c’est pour cette raison qu’on est toujours tenté d’avoir des idées préconçues sur ce sujet et que pour ainsi dire on ne cherche qu’à les vérifier.