Page:Binet - Introduction à la psychologie expérimentale.djvu/124

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embranché dans ce mouvement, puis on produira une certaine excitation et au moment même où se produit cette excitation le courant devra être fermé, le mouvement sera par suite communiqué aux aiguilles ; le sujet en réagissant devra interrompre le courant et par conséquent arrêter les aiguilles on pourra donc lire le nombre de divisions parcouru par les aiguilles pendant la réaction.

Ce chronoscope doit être contrôlé toutes les fois qu’on fait des expériences ; dans ce but, on emploie le marteau de contrôle de L. Lange ; c’est un marteau soutenu à une certaine hauteur par un électro-aimant si on le laisse tomber, il ferme d’abord un courant, puis en continuant sa chute l’interrompt ; ce courant passe par le chronoscope, on peut donc lire le nombre de divisions parcouru par les aiguilles pendant le temps compris entre la fermeture et l’ouverture du courant ; ce temps étant déterminé d’avance par un chronographe avec diapason, on pourra facilement voir si le temps indiqué par le chronoscope correspond bien à celui-là.

Nous nous servons fréquemment au laboratoire du chronoscope de d’Arsonval, qui est d’un maniement plus facile, qui est portatif, et qui n’exige point une grande dépense d’électricité. Le chronoscope de d’Arsonval se vérifie au moyen du cylindre enregistreur et du diapason électrique. Nous devons reconnaître qu’il n’est pas d’une exactitude rigoureuse ; il présente des erreurs de 1 a 2 centièmes de seconde. On ne doit pas l’employer sans contrôle