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PSYCHOLOGIE EXPÉRIMENTALE

qui seront fournis par l’examen de ce graphique : d’abord on pourra lire le nombre des déplacements du stylet au-dessus de la ligne du temps, ce qui permettra de compter sur le tracé le nombre des pressions ; on pourra également, connaissant la vitesse du cylindre, savoir la durée de chaque pression, et la durée de l’intervalle séparant deux pressions consécutives ; on pourra évaluer la force de pression, savoir si toutes les pressions ont été égales, quelle a été la plus forte, en tenant compte de l’amplitude du déplacement du style et de quelques autres éléments ; on pourra enfin, par la forme du tracé, savoir si la main a tremblé, comment la force de pression a été distribuée, et, en somme, on étudiera toutes les phases du mouvement.

Nous ne décrirons pas tous les procédés ni les quelques ingénieux artifices employés pour mettre la force motrice qu’on étudie en rapport avec le tambour enregistreur de l’appareil graphique. On connaît, et on trouvera dans tous les livres de physiologie[1] la description des myographes, pneumographes, sphygmographes, dynamographes, ergographes, plétismographes et autres instruments dont on fait un assez fréquent usage dans nos laboratoires. Nous citerons simplement, à titre d’exemple, un petit instrument que M. Otto Lund, l’habile mécanicien de M. Marey, nous a construit dernièrement pour l’étude de la force de pression

  1. Marey, Du mouvement dans les fonctions de la vie, Paris, Alcan, 1868.