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Cette première composition fut suivie de beaucoup d’autres, destinées la plupart à l’enfance, et que M. Gide publia de 1825 à 1829, dans ces jolis petits volumes à tranches et filets d’or qu’enferment d’élégants cartonnages, et qu’il livre au public pour être donnés en étrennes, à l’époque du nouvel an. Ainsi parurent successivement les Petits proverbes dramatiques, l’Histoire d’une pièce de cinq francs, le Manuscrit trouvé dans un vieux chêne, les Vacances, le Théâtre de mes enfants, quatre vol. de Contes et historiettes, quatre vol. des Soirées de famille, un Abrégé de l’histoire de France, adopté par l’institution Cassart, et une foule d’autres cartonnages qu’il serait trop long d’énumérer ici. Vers la même époque parurent, chez Louis Colas, les Encouragements à la jeunesse, 2 vol. in-12 du même auteur, qui furent adoptés par la commission de l’instruction publique instituée au ministère de l’intérieur, et qui, depuis 1828, figurent avec distinction parmi les bons livres distribués en prix dans la plupart des maisons d’éducation de l’un et de l’autre sexe.

Le mérite de ces petits ouvrages avait, dès leur apparition, classé leur auteur au rang des instructeurs les plus renommés du jeune âge, qui, comme les Berquin, les Jauffret, mesdames Leprince-de-Beaumont, Marie Edgeworth, la comtesse de Genlis et plusieurs autres, ont composé de petits romans, de petites historiettes ou de petits dialogues à la portée des enfants, de manière à leur tracer leurs devoirs, à leur inspirer le goût de la vertu et l’horreur du vice, dont ils faisaient alternativement passer sous leurs yeux des tableaux en action. Mais on reconnut bientôt dans les livres de Mme de Savignac une supériorité marquée sur tous ceux de ses prédécesseurs. En effet, elle ne se borne point à faire comme eux de jolis contes d’où sort une