ÏT DE SAINT-OÜEN
( Cttuw)
NÉE A tTON EN 1784.
Fille de M. Posons de Boen.
S’il est vrai qu’on peut juger de l’homme par le style,
il est encore plus vrai qu’on peut mieux l’apprécier par la
nature de ses productions ; car la nature des productions
révèle l’individu dans ce qu’il a de plus intime, tandis
que le style né montre guère de son âme que les. rapports
extérieurs. Cette assertion aura sa preuve dans le juge*
ment que nous allons porter sur M“° de Saint-Ouen..
Laure de Boen, issue d’une famille distinguée de Lyon,
se maria en Lorraine à M. de Saint-Ouen, et vint se fixer .
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à Nancy, où ce ne fut que fort tard qu’elle commença à t s’occuper de littérature, sans songer toutefois à briguer le titre d’auteur. Mère de plusieurs enfants et mue par lé, ! désir de leur faciliter l’étude de l’histoire, elle entreprit la composition de quelques ouvrages élémentaires dans ce louable but. L’expérience de sa propre famille avait pu la convaincre qu’à l’âge où la raison n’est point’ en- ” core développée, la mémoire est douée d’une grande extension. Or, mettant cette observation à profit, elle