etc. Ultrajecti, ex officina Abrahami ab Herwyck, 1628 ; in-12.
Ce volume renferme le texte de la Joyeuse-Entrée, avec un commentaire sur chaque chapitre, et tend à prouver que Philippe II, en établissant l’inquisition et les nouveaux évêchés, avait manqué à son serment : d’où la conséquence que la révolte était légitime.
Lipenius, dans sa Bibliotheca juridica, cite encore deux ouvrages d’Agylæus sous ces titres :
1o Henricus Agylœus, ad ea quœ in Novellis Leonis jus civile attingunt liber singularis.
2o De dierum annotatione in Novellarum Justiniani subscriptionibus.
Malgré toutes nos recherches, nous n’avons pu retrouver ces ouvrages.
Nous nous sommes servis, pour la partie biographique de cette notice, du travail que M. Cuypers de Velthoven a publié sur Agylæus.
AIBERT (Saint) naquit en 1060, au village d’Espain près de Tournai. Son père était un homme d’armes appelé Albalde, sa mère se nommait Elvide. Dès son enfance, il montra une grande inclination pour la retraite et la pénitence. Ayant pris la résolution de quitter le monde, il s’associa à un religieux du monastère de Crespin en Hainaut, appelé Jean, qui avait reçu de ses supérieurs la permission de vivre en reclus dans une petite cellule. Après avoir fait un pèlerinage à Rome, il fut admis au monastère de Crespin, où il mena une vie non moins mortifiée qu’autrefois. La réputation de l’humble cénobite avait tellement grandi parmi le peuple, que Burchard, évêque de Cambrai, crut devoir l’ordonner prêtre, et le mettre ainsi à même de rendre plus de services par l’administration des saints sacrements. Aibert devint alors en quelque sorte le pénitencier d’une partie de ce vaste diocèse. Après avoir passé environ vingt-cinq ans dans la communauté de Crespin, il reprit sa vie érémitique, et mourut le 7 avril vers l’an 1140. Les abbés de Crespin et de Saint-Amand l’inhumèrent dans la cellule même qu’il avait sanctifiée par la plus rude pénitence. Plus tard, on transporta son corps à l’abbaye de Crespin.
Sa vie a été écrite par Robert, archidiacre d’Ostrevant, qui l’avait beaucoup connu. Elle a été publiée d’abord séparément par Arnoul Raissius, et insérée ensuite dans la collection des Bollandistes, t. I, Aprilis, p. 672. Voyez notre Hagiographie nationale, sous le 7 avril.
AIGUILLON (François D’), mathématicien, architecte, physicien, né à Bruxelles en 1566, mort à Anvers, le 20 mars 1617. Il appartenait à une famille distinguée. Son père, Pierre d’Aiguillon, avait été secrétaire de Philippe II, ce qui fait supposer qu’il jouissait de quelque considération. Voué de bonne heure à la carrière religieuse, le jeune François reçut, dès l’âge de dix ans, la tonsure, que lui donna le cardinal de Granvelle. En 1586, après avoir fini ses humanités, il se présenta pour être admis dans l’ordre des Jésuites. Le provincial, François Costerus, l’envoya à Tournai, où il fit son noviciat. Lorsqu’il eut prononcé ses vœux, le 15 septembre 1588, ses supérieurs le destinèrent à l’enseignement, et il professa la syntaxe et la logique ; puis ayant reçu la prêtrise à Ypres, en 1596, il fut chargé d’enseigner la théologie à Anvers.
C’est alors que commence vraiment la carrière scientifique de d’Aiguillon. Les jésuites avaient résolu d’introduire l’étude des sciences exactes dans leur établissement d’Anvers, et c’est lui qui fut chargé d’organiser cet enseignement. Il projeta, à cette occasion, la composition d’un grand traité d’optique, dans lequel il voulait rassembler tout ce que l’on connaissait de son temps sur cette branche de la science. D’après ce qu’il dit lui-même, l’ouvrage était divisé en trois parties, selon les trois manières dont l’œil perçoit les objets : 1o directement, 2o par réflexion sur des corps polis, 3o par réfraction à travers des corps transparents. Six livres devaient traiter de la première partie, l’optique proprement dite ; quatre livres, de la seconde partie ou catoptrique ; et les suivants, de la dioptrique et en particulier de cet instrument nouveau, la