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(1851, 2 vol. in-8o). — Briefwechsel zwischen dem Grafen von Mirabeau und dem Fürsten A. von Arenberg, Grafen von der Mark, etc., nach der franzosischen Ausgabe des Hern Ad. von Bacourt deutsch bearbeitet von J.-Ph. Städtler, ehemaliger Geh. Sekretär des Fürsten A. von Arenberg. (Brussel und Leipzig, 1854, 2 vol. in-12). — Archives de l’État. (Restauration autrichienne, 1792-1794), etc, etc.

ARENBERG (Pierre VAN), dit Daremberg, maréchal de camp sous Louis XV, né à Tongres, le 29 juillet 1656, décédé dans la même ville le 2 août 1748, s’engagea, en 1672, au service de la France pendant qu’elle était en guerre avec la Hollande et l’Allemagne. Il entra au régiment de Melinge, passa au régiment de Melac, où il devint maréchal des logis. Il fit dans l’armée de Turenne la campagne de Brandebourg, se trouva à la prise d’Ona, au passage du Wéser, près Minden, où le maréchal de Créqui battit les Impériaux, et prit part, sous les ordres de Condé, à la sanglante bataille de Seneffe (1674). Il se distingua au siége de Maestricht, investi par le prince d’Orange, et reçut deux coups de feu et un coup de sabre à la tête dans une sortie de la garnison française. Il se trouva à la prise du fort de Navagne et à celle de la ville de Limbourg (1675). Il prit part à la bataille de Saint-Denis (1678), contribua à l’enlèvement de Theux, à la prise de Straelen, en Gueldre, et à celle de Léau (Brabant), sous les ordres de M. de la Bertecke (1678). Sous ce même commandant, le régiment dont faisait partie Daremberg fit prisonnières dans le faubourg de Huy sept compagnies de l’Empereur, et enleva cinq compagnies de dragons lorrains à Erden. Pendant le blocus de Luxembourg, Daremberg fut nommé sous-lieutenant au régiment de Quinçon, par brevet daté de Saint-Germain-en-Laye, le 18 janvier 1682. Après la prise de Philipsbourg, il fut promu au grade de lieutenant au régiment de Navarre, le 4 novembre 1688.

Les nombreuses péripéties de la longue guerre soutenue par le roi de France contre presque toute l’Europe, étaient singulièrement propres à donner carrière à l’activité infatigable du jeune officier. Il cherchait les occasions de se signaler et briguait comme une faveur les postes les plus périlleux, où le succès, d’ailleurs, couronnait souvent son audace. Il se distingua dans l’affaire de Heidelberg, où le maréchal de camp de Melac battit les troupes du prince palatin qui l’avaient investi. Il passa en qualité de lieutenant aux carabiniers, à la formation de ce corps. En 1692, à la bataille de Pforzheim, où le maréchal de Lorges fit prisonnier le duc de Wurtemberg, Daremberg se signala par différentes actions d’éclat. Il se trouva avec le marquis d’Alligre lorsque celui-ci força le retranchement du Langen-Candel défendu par deux mille cavaliers et deux canons « C’est moi, dit-il dans la note manuscrite qu’il a laissée de ses états de service, qui fis la découverte de ces retranchements et qui en donnai avis aux maréchaux de Lorges et de Joyeuse, pour quelle affaire le roy m’a donné huit cents francs de pension. » Il y reçut, de plus, le titre de capitaine. A la tête de quelques cavaliers, il battit, le surlendemain de cette affaire, un parti de cinquante hussards allemands, dont dix-huit furent faits prisonniers. Il enleva peu après soixante hommes, infanterie et dragons, dans le village de Neu-Manheim, près de Ladenbourg. M. de la Borde, gouverneur de Philipsbourg, où il était en garnison, mit à sa disposition quatre-vingts cavaliers du régiment de Larare et la compagnie des grenadiers du régiment de Lorraine. Daremberg se mit en campagne et enleva un quartier ennemi sans avoir perdu un seul homme. Un an après la prise de Namur, Louis XIV le nomma lieutenant-colonel du régiment des hussards de Mortaigne. Ce régiment ayant été licencié à la conclusion de la paix, il devint colonel honoraire du régiment royal allemand (1701). A la reprise des hostilités contre la Hollande, Daremberg fut fait prisonnier près de Clèves, après avoir eu son cheval tué, et amené à Nimègue, où il fut échangé contre un autre officier supérieur. Sa nomination de mestre de camp ou colonel date du 16 avril 1704.

Le colonel Daremberg fit ensuite partie de l’armée française des généraux