Page:Biographie nationale de Belgique - Tome 1.djvu/302

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Sur les instances de ces héritiers et légataires puissants, le testament fut approuvé d’abord par les échevins de Louvain et puis, le 18 mars 1463, par l’official de Liége. Mais ce n’est qu’en 1493, qu’intervint une transaction entre Jean d’Athin fils et les trente-deux métiers, d’après laquelle la moitié des biens confisqués devait être restituée à cet héritier.

La mère de Wauthier s’appelait Maroye. Il fut marié deux fois ; sa seconde femme, Catherine de Rotselair, lui a survécu. Il eut deux fils légitimes dont l’un, Jean, eut en partage les terres de Jehaing et de Bossuyt et toutes les fosses à houille. Sa fille Agnès, veuve, dès 1456, de Messire Jean de Saye, chevalier, obtint pour sa part la maison située à Chandelistrée que le père habitait ordinairement. Sa fille Jeanne épousa Jean de Gaugerie, chevalier.

Britz.

Hemricourt, Miroir des nobles de la Hesbaye, p. 39, note. — Fisen, Histor. Leod., pp. 168, 178 et 186. — Bouille, Hist.de Liége, t. II, p.18. — De Ram, Johannis de Los Chronicon (coll. de la Commission royale d’histoire de 1844). — Polain, Mélanges histor., p. 129.— Le même, Hist. de Liége, t. II. — De Gerlache, Histoire de Liége.

A THYMO, jurisconsulte, chroniqueur, né à Geerle, xive-xve siècle. Voir Vander Heyden.

AUBERMONT (Jean-Antoine D’), dominicain, professeur à l’Université de Louvain, naquit au château d’Aubermont vers le commencement du xviie siècle et mourut à Louvain le 22 novembre 1686.

Jean d’Aubermont appartenait à une ancienne et noble famille belge, celle des comtes de Ribaucourt ; il entra, jeune encore, dans l’ordre de Saint-Dominique, au couvent de Gand, et s’y fit remarquer par une aptitude extraordinaire pour les études philosophiques et théologiques. En 1643, il fut envoyé à Louvain et y enseigna successivement la philosophie et la théologie morale. Ayant pris le grade de docteur en théologie en 1652, il quitta pour quelque temps l’enseignement et exerça le saint ministère dans la province de Frise ; il revint ensuite à Louvain et resta attaché au corps académique jusqu’à sa mort.

D’Aubermont nous a laissé plusieurs écrits, qui sont pour la plupart des opuscules de circonstance :

Oratio panegyrica in S. Thomam de Aquino. Lovanii, 1650 ; in-4o.

Epicedium in exequiis regis cath. Philippi IV. Lovanii, 1665 ; in-4o.

Epitaphium in solemnibus exequiis Eugenii d’Alamont, Episcopi Gandavensis. Gandavi, 1674 ; in-4o.

Luctus Ecclesiae Gandavensis in funere christianissimi sui Episcopi, Francisci Van Horenbeke. Gandavi, 1679 ; in-4o.

Doctrina quam de primatu, auctoritate ac infallibilitate Romani Pontificis tradiderunt Lovanienses. Leodii, 1682 ; in-4o.

Responsio historico-theologica ad Cleri Gallicani de potestate ecclesiastica declarationem, Parisiis, 19 martii 1682, factam. Colonisæ-Agrippinæ, 1683 ; in-8o. Pour cet ouvrage, l’auteur a gardé l’anonyme.

Mantissa celebrium in Belgia et Gallia scriptorum, etc., declarationi Cleri Gallicani de ecclesiastica potestate, nuper editæ, contraria. Cet ouvrage ne porte ni date ni indication de localité. Il y est joint un traité : Dissertatio de immediata episcopalis et synodalis jurisdictionis origine.

Expunctio appendices R. P. Papebrochii, officium Corporis Christi a S. Thoma de Aquino compositum denegantis. Gandavi, in-4o. Sans date.

La réponse historico-théologique à la déclaration du clergé français de 1682 est l’ouvrage le plus remarquable d’Aubermont.

Eugène Coemans.

Seguier, Laurea belgica, pars I, p. 112. — Quetif, Scriptores ordin. Prædicat., t. II, p. 709.

AUBERT ou ALBERT DE BAVIÈRE, comte de Hainaut, de Hollande et de Zélande, né vers 1326, mort, à la Haye, en 1404, était le deuxième fils de Louis IV de Bavière et de Marguerite, fille de Guillaume II, comte de Hainaut.

Dans une assemblée des états de Hollande, de Frise et de Zélande, tenue le 23 février 1358, Albert de Bavière fut déclaré solennellement régent du pays et héritier présomptif de son frère, le comte Guillaume, que son état de démence avait fait enfermer au château du Quesnoy. Le Hainaut suivit l’exemple des provinces du nord et le régent fut reconnu avec