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ches gravées, entre autres, par Georges Ghisi, Pierre Fachetti, Chérubin Alberti, Raphaël Sciaminossi, Vespasien Strada, Annibal Carrache, le Guide et surtout par Antoine Tempesta, dont il paraît avoir été l’éditeur de prédilection. On ignore la date de sa mort, mais on peut affirmer avec certitude qu’il parvint à un âge très avancé ; car il publia, en 1613, c’est-à-dire à l’âge de quatre-vingt-sept ans, une suite de vingt-quatre estampes gravées par Tempesta et représentant des combats et autres actions militaires, tirés de l’Écriture sainte. À sa mort, les planches de son fonds passèrent entre les mains de Thomassin, de Joh. de Rubeis, le jeune, à Rome, et de Steffano Scolari, à Venise. Van Aelst, qui, comme graveur, ne sortit jamais de la classe des artistes médiocres, travailla d’après ses propres dessins et surtout d’après ceux des maîtres de l’école romaine. Le baron de Heinecken, Malpé et M. Ch. Le Blanc, qui ont donné le catalogue de son œuvre, lui attribuent, entre autres, les pièces suivantes : 1o Adoration des Bergers, d’après Annibal Carrache ; 2o   Statue équestre de Henri II, d’après Dan. Ricciarelli ; 3o Paysanne des environs de Rome ; 4o Fontaine Felice, à Rome, 1589 ; 5o Les Quatre Ages du monde, d’après Tempesta ; 6o La Création de l’homme, d’après Jules Romain ; 7o Psyché et l’Amour, d’après le même, 1554 ; 8o Vénus et Adonis, d’après Ghisi ; 9o Sainte Famille, d’après Jules Romain ; 10o Les Églises de Rome, 1600 ; 11o Le Portrait de Sixte V ; 12o Saint Joseph conduisant par la main l’Enfant Jésus, de sa composition. Il est probable qu’on lui doit aussi quelques morceaux d’architecture et, entre autres, un escalier daté de 1582. La Bibliothèque royale de Bruxelles conserve une épreuve d’une grande estampe de lui, représentant saint Raymond de Penafort, exécutée en 1601, pour la canonisation de ce saint. Les estampes gravées par Van Aelst sont souvent marquées de son monogramme, formé des lettres N. V. A., suivies des mots fecit ou sculpsit ; celles sorties de son fonds portent le même monogramme, ou simplement les lettres N. V. A. suivies du mot formis.

P. C. Vander Meersch.

Heinecken, Dictionnaire des Artistes. t. I — Malpé, Notice sur les Graveurs, t. I, p. 2. — Le Blanc, Manuel de l’amateur d’estampes, t. I. — Brulliot, Dictionnaire des monogrammes, t. I, no 654, et t. II, no 2154. — Kramm, De Levens en Werken der hollandsche en vlaamsche Kunstschilders, etc., t. I, p. 6. — Bartsch, Le Peintre-Graveur, passim.

AELST (Nicolas ou Jean VAN), graveur au burin, probablement de la même famille, peut-être le fils du précédent. On ne possède pas de renseignements sur cet artiste, et aucun biographe ne le mentionne ; mais son nom figure, entre autres, sur le frontispice, très-bien gravé, de l’édition française, de 1629, du Traité de Perspective de Samuel Marolois, et sur celui de la traduction hollandaise de cet ouvrage, publiée à Amsterdam, en 1638, par Jean Jansson.

P.-C. Vander Meersch.

Kramm, De Levens en Werken der hollandsche en vlaamsche Kunstschilders, Beeldhouwers, Graveurs en Bouwmeesters, Ie deel, bl. 6.

AELST (Paul VAN), peintre, qui florissait dans le xvie siècle, était fils naturel de Pierre Coucke, dont il fut l’élève. Il peignait les fleurs et la nature morte, genres dans lesquels il déploya un grand fini. Il est également connu par ses excellentes copies des tableaux de Mabuse ou Jean de Maubeuge. On trouve de ses œuvres dans les musées de Londres et de Florence.

Ad. Siret.

AERENDTS (Giselbert), sculpteur, né à Audenarde, mort en 1641. Kramm (Levens der hollandsche en vlaamsche Kunstschilders, Beeldhouwers, enz., t. I, p. 7) nous fait connaître que cet artiste florissait à Audenarde, dans la première moitié du xviie siècle. Il y exécuta, entre autres, pour l’hôpital de Notre-Dame de cette ville, un tabernacle, un portail, un devant d’autel, deux anges, etc.

Bon de Saint-Genois.

AERNOUDTS (Barth.) ou ARNOLDI, théologien polémiste, né à Huysinghen, mort à Wurzbourg, en 1532. Il embrassa l’état religieux, dans l’ordre des Ermites de Saint-Augustin et passa une grande partie de sa vie en Allemagne, où il enseigna la philosophie et la théologie à Erfurt, et publia, à Bâle, un cours de philosophie sous le titre de : Summa compendiaria totius logicœ et physicœ, dont la première édition vit le jour en 1507 et la