Page:Biographie nationale de Belgique - Tome 12.djvu/220

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411 LOTH — LOUIS DE NEVERS 412 LOTH [Louis-Bertrand), théologien, né à Saint-Omer dans la seconde moitié du XVI siècle. Il fit sa profession religieuse, le 14 février 1628, chez les Dominicains de sa ville natale. En 1644, il participa au chapitre généralissime de son ordre à Rome, en qualité de provincial de la basse Allemagne et de compagnon [socins) des définiteurs. Il fut nommé, le 24 mai 1646, maître de théologie à Douai et dirigea longtemps le collège Saint-Thomas en cette ville ; il était pour la seconde fois prieur de sa maison professe à Saint-Omer, lorsqu’il mourut le 15 octobre 15 62. On a de lui : Resolutiones iheologicœ illust ?’i7tm diffirnltatum contiytgentinm in Belgio, in XX FI tractatus per quœstiones et articulas dicisœ. Douai, Balth. Bellère, 1653 ; in-fol., 742 p. Id., ibid., 1663. Ces éditions furent prohibées ; une édition corrigée parut à Bruges, en 1687 ; infolio. Cet ouvrage, dit Paquot, doit être mis au rang des bons livres de théologie morale. Le P. Loth laissa en manuscrit au couvent de Saint-Omer cinq volumes in-folio sur la Somme de saint Thomas, et un traité de philosophie thomistique, où la partie relative à la logique était seule achevée. Il a, en outre, édité les œuvres suivantes : 1. Directorium con~ i^cientiœ J. Joannis de la Cruz , Talahricensis , ordinis prœdicatorum. Douai , Halth. Bellère, 1632, in-So. Id., ibid., 1649. L’ouvrage est précédé d’une Paranesis ad doctrinœ Thomisticœ studio-SOS ; l’auteur y attribue à son ordre la gloire d’avoir le premier exercé l’apostolat évangélique en Chine. — 2. Opuscula tripariiia, hoc est, in très controversias triplicis theologiœ divisa, in quarum prima variœ disputationes de pura sclio-Instica, in secvnda de morali, et in iertia de expositir>a theologia , utiliter expenduntur . Authore R. Admodum ac Exirnio P. F. Francisco de Aranyo^ ord. prœd.^etc. Douai, Barth. Bardou, 1633, in-12 ; 664 p. Ibid., Balth. Bellère, 1635 ; in-8°. Cet ouvrage a été réimprimé pbisieurs fois. — ?>. J. Gnlielmi Pépin S. T. M. i ?t universam genesim expositio absolutissima. Douai, Martin Bogard, 1634, in-4o ; 494 p. Commentaire littéral et allégorique, déjà publié à Paris en 1528. — 4. Didaci Alvaris Tranensis archiepiscopi ^ De concordia liberi arbitrii cum gratia. Douai, Balth. Bellère, 1635 ; in-S», 768 ^.. — ^.Summulœ J, Joannis à S. Thoma^ S. T. M. Douai, Gérard Patte, 1635, in-12. C’est un abrégé de dialectique, auquel le P. Loth a joint une liste des dominicains qui ont écrit sur des matières philosophiques. Emile Van Ârenbergh. Quétif et Echard, Bibl. script, ord. prœd., t. il, p. o74. — Paquot, Mém. littér., t. V, p. 380. — Duthillœul, Bibliographie donaisienne. LOTTMANN [Adam], sculpteur, florissait au commencement du xviie siècle. 11 habita successivement Saint-Omer et Valenciennes à l’époque où ces villes n’avaient pas encore été annexées à la France par les armées de Louis XIV. Cet artiste est l’auteur du remarquable retable de l’autel du chœur de l’église Notre-Dame, de Calais. Cette œuvre, haute de 51 pieds de France sur 32 de large, a été exécutée avec les marbres provenant d’un navire génois, échoué en 1 621 sur les côtes de France pendant sa traversée d’Italie à Anvers. Louis XIV donna ces marbres à la ville de Calais, et les habitants se cotisèrent afin de réunir la somme de 20,000 livres, prix convenu entre le magistrat et l’artiste pour l’exécution du retable. On vante encore de Lottmaun les côtés latéraux d’un tabernacle de la même église, dont l’un représente la Manne et l’autre la Cène. Edm Marchai. Edm. Marchai, Mémoire sur la sculpture aux Pays-Bas pendant les xviie et xviiie siècles. E,oiJi<s, comte de Flandre, de Nevers et de Réthel, dit aussi de Grécy, parce qu’il périt à la bataille de ce nom. Il naquit, vers 1304, du mariage de Louis, fils aîné de Robert de Béthune, comte de Flandre, avec Marie de Nevers et de Réthel. 11 fut, dès son enfance, envoyé à Paris pour s’y initier à la langue française. Plus vraisemblablement, Philippe le Bel, ne pouvant dompter par les armes les communes flamandes, voulait s’emparer de l’éducation de leur futur comte,