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bonheur du vrai chant des SS. Anges dans la personne de l’homme angélique et séraphique St. François d’Assise. Liège, J.-P. Gramme, 1712 ; in-8o. — 2. La Vie du bienheureux Pierre Regalate, religieux prêtre de l’ordre de Saint-François de l’étroite obédience, nouvellement canonisé par notre saint-père le pape Benoît XIV, par une bulle émanée le 29 juin 1746. Liège, E. Kints, 1747 ; in-8o. Cette dernière attribution est évidemment erronée.

Paul Bergmans.

X. de Theux, Bibliographie liégeoise (2e éd., 1885), passim. — Servais Dirks, Histoire littéraire et bibliographique des frères mineurs de l’observance de Saint-François en Belgique (s. d., 1886), p. 348-350.

LEUMONT (Thiry DE), peintre sur le verre, exerçait son art à Liège, dans la seconde moitié du XVe et au commencement du XVIe siècle. Les renseignements biographiques sur cet artiste font entièrement défaut. Le chanoine Hamal, qui était très bien au courant des traditions sur l’histoire des arts et des artistes du pays de Liège, attribue à Leumont les deux grands vitraux des transepts de la cathédrale Saint-Paul de cette ville, qui auraient été exécutés en 1511. Le vitrail du transept nord a été détruit, en 1794, par les soldats français. La verrière du transept sud existe encore ; elle a été donnée par Léon d’Oultres, chanoine tréfoncier de Saint-Lambert, et porte la date de 1530, qui infirme, par conséquent, celle donnée par Hamal.

Jules Helbig.

LEUNIS (Daniel), peintre-verrier. Voir Louis.

LEUNIS (Jean), ou Leonius, né à Liège, et mort à Turin, le 11 novembre 1584. Il entra dans l’ordre des Jésuites à Rome, le 18 juin 1556. En 1566, il était au collège de Clermont, à Paris. C’est lui qui fonda les congrégations en l’honneur de la Sainte Vierge. Il a laissé un ouvrage ayant pour titre : Leges et statuta congregationum B. Virginis, qui fut imprimé à Rome, selon le témoignage du P. Aleazar, dans son Histoire de la province de Tolède. D’après un exemplaire de Brescia, 1592, il aurait été imprimé pour la première fois à Rome, en 1587, après la mort de l’auteur. Il a été souvent reproduit dans divers manuels pour les congrégations, avec des additions et traduit en différentes langues.

Ferd. Loise.

C. Sommervogel, Bibliothèque de la compagnie de Jésus.

LEUNIS (Liévin), peintre-verrier. Voir Louis.

LEUSSAUCH (Jacques DE), humaniste, poète et annaliste, naquit à Marchiennes, près de Douai, dans les dernières années du XVe siècle. Suivant la coutume de son temps, il latinisa son nom sous la forme de Jacobus Lessabæus ; les biographes en ont fait Lessabé, sous lequel il est connu. Il était fils de Jean de Leussauch et d’Ysabeau du Trescault, pour lesquels il fonda, le 22 octobre 1535, deux obits en l’église paroissiale de Marchiennes. Notre écrivain est cité par plusieurs auteurs comme originaire du Hainaut ; il semble lui-même indiquer ce pays comme sa patrie ; d’autre part, dans la dédicace de son livre à Roland Bouchier, il nous apprend que le Hainaut ne fut pas son berceau, mais qu’il y a passé ses premières années et qu’il y a reçu l’instruction. On trouve dans le travail qu’il a publié une explication très simple de cette contradiction apparente ; le village de Marchiennes, situé à deux lieues de Douai, est divisé par l’Escaut en deux parties ; le territoire au delà de l’Escaut dépendait du comté de Hainaut ; en deçà, il appartenait, avec Lille et Douai, à la Flandre. Les écrivains qui se sont occupés de lui ne nous ont conservé aucun détail sur sa vie. Nous venons de voir, d’après ce que lui-même a écrit, qu’il fut élevé dans le Hainaut, peut-être à Mons. Il entra ensuite dans les ordres sacrés, et se concilia l’amitié et la protection de dom Jacques Coene, abbé de Marchiennes ; il se lia aussi avec le carme Roland Bouchier. En 1530, la charge