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Baxium Augustinianum, cum indicibus Latino Synonymo, Gallico et Teidonico. Antv, Hier. Verdussius ; vol. in-12. Cet ouvrage, en forme de dictionnaire, eut au moins six éditions de 1617 à 1642 ; il fut composé pour faciliter aux élèves l’acquisition d’un style latin correct. Paquot y signale, avec raison, quelques imperfections. — 8° Elegantiæ rhetoricæ opera Nicasii Baxii concinnatæ. Ejusdem orationes aliquot et logidia pathetica. Antv., Hier. Verdussius, 1618 ; vol. in-12 de 314 pp. — 9° Amplificandi formulæ oratoriæ et figuræ aliquot Rhetoricæ ex M. T. Augustiniani. Cic. concinnatæ, opera P. F. Nicasii Baxii. Antv., Corn. F. Verdussen, 1769, vol. in-12 de iv-108 pp. Cet ouvrage a aussi été publié sous le titre de : Medulla eloquentiæ et figura, etc. Kilionii, Joach. Reumannus, 1685 ; vol. in-12. — 10° Rhetorica Cornelii Valerii Ultrajectini versibus et exemplis aucta per F. Nicasium Baxium Augustinianum. Antv., Hier. Verdussius, 1615 ; vol. in-12 de 230 pp. L’ouvrage de Valerius, refondu et augmenté par le père Bax pour l’usage des élèves, eut un grand nombre d’éditions ; il était encore classique dans quelques colléges à la fin du xviiie siècle. — 11° Le père Bax fit des additions au Thesaurus phrasium poeticarum de Jean Buchler, et retoucha la Grammaire de Simon Vérepée. Paquot attribue encore au père Bax les ouvrages suivants, qu’il dit n’avoir pu découvrir, et pour lesquels nos propres recherches sont aussi restées infructueuses : 12° Epitome constitutionum ordinis Eremitarum S. Augustini. — 13° Grammatica, syntaxis et prosodia græca e diversis concinnatæ.

E -H.-J. Reusens.

Sweertius, Athenæ belgicæ, p. 570. — Elssius, Encomiasticon Augustinianum, p. 500. — Foppens, Bibliotheca belgica. t. II, p. 898. — Paquot, Mémoires, éd. in-fol., t. I, p. 617.

BAY (Jacques DE), théologien, professeur à Louvain, né à Ath. xviie siècle. Voir De Bay (Jacques).

BAY (Jean-Baptiste-Joseph DE), sculpteur. Malines. xviiie siècle. Voir De Bay (Jean-Baptiste-Joseph).

BAY (Michel DE), théologien, né à Melin (Hainaut). xvie siècle. Voir De Bay (Michel).

BAZIN (Philippe-François), médecin, décédé à Liége en 1752. Voir Baron (Philippe-François).

BÉATRICE DE COURTRAI, princesse, née en Brabant, dans la première moitié du xiiie siècle, morte le 11 novembre 1288. Aussi distinguée par le rang et la naissance que par les charmes d’un esprit cultivé, Béatrice reçut son nom de la châtellenie de Courtrai où elle résidait habituellement, et qui lui avait été constituée en dot par sa belle-mère, la comtesse Marguerite. Elle était fille de Henri III, duc de Brabant, et tante de Jean Ier, le vainqueur de Woeringen, et de la célèbre Marie de Brabant, femme de Philippe le Hardi, roi de France ; elle avait épousé en premières noces le landgrave Henri de Thuringe, compétiteur de Frédéric II à l’empire. En 1248, elle convola en secondes noces avec Guillaume de Dampierre, héritier du comté de Flandre. Nous la trouvons ainsi en relation de parenté avec les familles les plus puissantes de l’Europe même. Cette dernière alliance lui eût assuré la couronne comtale, si ce prince n’eût été ravi prématurément à son amour, par une mort violente, au tournoi de Trazegnies, en 1251, peu de temps après son retour de Palestine, où il avait eu une part glorieuse à la croisade dirigée par saint Louis. Béatrice avait pris la croix avec son mari ; mais relevée de son vœu, moyennant une indemnité pécuniaire, par Simon de Sully, légat du saint siége, elle ne quitta toutefois pas la Flandre. Le comte Robert d’Artois qui avait épousé sa sœur, Mathilde de Brabant, périt également dans cette expédition ; son fils, nommé aussi Robert et qui, cinquante ans après, fut tué à la bataille des Éperons d’or (1302), fut confié aux soins de Béatrice et élevé par elle.

Restée veuve fort jeune, elle se condamna à la retraite dans son château de Courtrai. Mais cette retraite ne fut pas absolue, et Béatrice exerça, tout le temps qu’elle dura, une influence non contestable sur les princes qui étaient en rapport avec le comté de Flandre. « En même temps qu’elle retraçait, par sa