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Saint-François au couvent de cette dernière ville. Il y passa environ cinquante ans, et fut chargé, pendant presque tout ce temps, d’enseigner la théologie aux jeunes religieux de son ordre. On lui confia également, à plusieurs reprises, les charges de gardien du couvent de Louvain et de définiteur de la province. Il fut aussi envoyé comme député au chapitre général de l’ordre de Saint-François. Il mourut à Louvain, et fut enterré dans le chœur de l’église des Récollets, à côté de deux savants religieux : Amand de Ziericzee et Matthie de Brouwershaven.

Bosco était un théologien érudit, dont la science profonde fut plus d’une fois reconnue solennellement par les professeurs de l’Université. Fidèle aux traditions reçues dans l’ordre de Saint-François, il était partisan des doctrines scotistes. On a de lui les ouvrages suivants : 1° Theologiæ sacramentalis, scholasticæ et moralis, ad mentem Doctoris subtilis Joannis Duus Scoti D. Angustino conformem, partes sex. Tom. I-IV, Lovanii, Hier. Nempæus, 1665-1672; tom. V, Lovanii, Mart. Hullegaerde, 1678; tom. VI, Antverpiæ, Hier. Verdussen, 1685; 6 vol. in-fol. C’est un traité complet sur les sacrements. — 2° Theologiæ spiritualis, scholasticæ et moralis, ad mentem Doctoris subtilis Joannis Duus Scoti B. Augustino conformem partes duæ. Antverpiæ, Michaël Knobbaert, 1686; 2 vol. in-fol. Dans la première partie l’auteur traite de intellectu et scientia Dei ejusque objecto, et dans la deuxième de Providentia divina, prædestinatione et reprobatione, item de fide divina, ejus veritate, obscuritate et credibilitate.

E.-H.-J. Reusens.

Joannes a S. Antonio, Bibliotheca universa Franciscana, II, pp. 138 et suiv. — Paquot, Fasti academici mss., manuscrit de la Bibliothèque royale, n° 17568, p.158.

BOSMANS (Jacques-Thomas), historien, né au village de Putte, lez-Malines, en 1702. Après avoir achevé son cours de philosophie, il entra au prieuré de Saint-Martin, à Louvain, où il prononça ses vœux monastiques, le 7 juillet 1721. Ayant reçu le grade de bachelier en théologie, il fut d’abord nommé recteur du couvent des chanoinesses de Marien-Dale, à Diest. Rappelé dans son couvent, il y remplit successivement les charges de sous-prieur et de lecteur de théologie. En 1740, il devint recteur du couvent des chanoinesses d’Elzeghem et fut nommé prieur de Saint-Martin, le 20 avril 1744. C’était un religieux instruit et laborieux. Il classa avec le plus grand soin les archives de son monastère et rédigea, d’après des titres authentiques, l’histoire du prieuré de Saint-Martin, ainsi que celle du Trône de Notre-Dame, prieuré près d’Herenthals, qui avait été réuni à son couvent en 1587. Cet ouvrage in-folio, renfermant une foule de documents précieux faisait partie de la bibliothèque de feu Mgr Malou, évêque de Bruges. L’auteur de cette notice possède un autre travail, le plus important du prieur Bosmans : il consiste en trois énormes volumes in-folio renfermant les cartes en couleurs de toutes les propriétés qui appartenaient autrefois au prieuré de Saint-Martin et à celui du Trône de Notre-Dame; après chaque carte, l’on trouve un résumé des actes se rapportant à la propriété décrite : le premier volume renferme en outre une histoire des deux couvents, histoire que nous avons continuée, pour celui de saint Martin, jusqu’à l’époque de sa suppression, en 1797. Nous conservons également un manuscrit renfermant des sermons flamands de Bosmans ainsi que son portrait orné de ses armoiries, qui provient du prieuré de Saint-Martin. Bosmans fut emporté par une attaque d’apoplexie, le 26 mars 1764, et enterré dans l’église de son monastère.

Ed. van Even.

Archives du prieuré de Saint-Martin, à Louvain.

BOSQUET (Jean), poëte, né à Mons dans la première moitié du XVIe siècle, et mort dans la même ville avant 1600. Il fut écolâtre, c’est-à-dire maître d’école, dans sa ville natale; il enseignait le français aux garçons pauvres et composa à leur usage une grammaire dont nous parlerons plus loin. L’époque où il vivait était ce XVIe siècle si agité, si terrible pour nous; vivement frappé de tous les maux qui affligaient le pays,