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avec les commissaires du roi Louis XI.

Il intervint encore, le 23 décembre 1482, dans le traité conclu à Arras, entre Louis XI et Maximilien d’Autriche, « tant au nom de ce dernier, » est-il dit dans le texte du traité, « que au nom de Monseigneur le duc Philippe et Mademoiselle Marguerite d’Autriche, ses enfants et des estas de leurs pays, tant pour eux, que aussi pour et au nom d’iceux duc Philippe et Damoiselle. »

Depuis 1482, les habitants de Saint-Omer étaient restés neutres au milieu des luttes que soutenait Maximilien; les habiles négociations de Jean de la Bouverie firent sortir la ville de cette position expectante : le 5 février 1487, elle résolut de faire reconnaître l’autorité du duc d’Autriche.

Maximilien, qui avait pris le titre de roi des Romains, en 1488, était retenu prisonnier en Flandre. Les députés de Flandre, Brabant, Hainaut, Zélande, Limbourg, Luxembourg, Frise, Namur, Valenciennes, Anvers et Malines ayant conclu à Gand la confédération des États, qui joua un si grand rôle dans les troubles de cette époque, la Flandre fut menacée par les armes de l’empereur d’Allemagne, Frédéric III, par une flotte armée dans les ports de la Biscaye et par l’intervention du pape Innocent VIII, qui voulait mettre toutes les communes de Flandre en interdit. C’est au milieu de ces graves circonstances que Jean de la Bouverie vint offrir, au nom de Maximilien, si la liberté lui était rendue, de remettre comme otages. Philippes de Clèves, le duc de Bavière, le marquis de Bade et de renvoyer en Allemagne toutes les troupes qu’on y avait levées.

Les Mémoires de Philippe de Commines rapportent que Jean de la Bouverie intervint dans plusieurs traités conclus avec Louis XI. Des lettres de cette époque nous le montrent également chargé de plusieurs missions importantes que lui avait confiées Maximilien, notamment lors de la réunion des chevaliers de la Toison d’or qui eut lieu à Alost, en 1488, pour les consulter à propos de la conclusion de la paix; ensuite comme l’un des ambassadeurs chargés de conduire en France la fille du roi des Romains, et enfin comme ambassadeur de Maximilien auprès de Philippe de Clèves.

Messire Jean de la Bouverie appartenait à une famille liégeoise; Butkens déclare qu’il ne connaît aucun détail généalogique digne de remarque, ni sur Jean de la Bouverie lui-même, ni sur sa famille (tome II). Cependant ce nom figure dans le recueil héraldique des bourgmestres de Liége. Chevalier, seigneur de Bierbecke et de Wierre, haut voué héréditaire de la ville de Liége, il épousa dame Jeanne de Pannetière et mourut vers l’année 1493. Il fut enterré, ainsi que son épouse, aux Frères Mineurs, à Liége.

Baron Albéric de Crombrugghe.

BOUVIER (Sébastien), théologien de l’ordre de Saint-François, naquit au commencement du XVIIe siècle, dans la partie de l’Entre-Sambre-et-Meuse qui appartenait à la principauté de Liége. On possède de ce religieux quelques ouvrages de théologie et de dévotion, écrits en latin et en français. Il a fait paraître, dans cette même langue, à Liége, en 1657, une Vie de saint Feuillien, patron de la ville de Fosse, ouvrage pour lequel il s’est servi d’une ancienne relation en prose des miracles de ce saint, et d’une autre de son martyre, en vers héroïques, par le diacre Hillin, alors conservées dans la trésorerie de l’église collégiale de Fosse. La Bibliotheca eucharistica, du même auteur, qui fut imprimée à Liége, en 1670 et 1671, en deux gros volumes in-8o, est le résultat des leçons théologiques que donna Sébastien Bouvier pendant plus de vingt ans.

M. L. Polain.

La Vie de saint Feuillien, préface. — Villenfagne, notes inédites.

BOUWENS (André), licencié en droit civil et canonique, né à Maestricht, d’une famille patricienne, au commencement du XVIIe siècle. Il termina ses études à l’Université de Louvain, embrassa la carrière du barreau et joua un certain rôle dans les affaires publiques de sa ville natale. Entre autres fonctions, il occupa celles de secrétaire du magistrat et d’èchevin de Maestricht; pendant