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transporté à l’abbaye des Trappistes de Westmael.

Aug. Vander Meersch.

Kersten, Journal historique et littéraire, t. IV, p. 552.

BUYENS (Jacques), écrivain ecclésiastique de l’ordre de Saint-Dominique, né à Moll, en Campine, vivait pendant la dernière moitié du XVIe siècle. On ne connaît guère des détails sur la vie de ce religieux. Il entra chez les Dominicains au couvent d’Anvers, y passa sa vie, et mourut le 12 juin 1604. Il enseigna pendant assez longtemps la théologie, et se distingua comme prédicateur. On a de lui les ouvrages suivants :

Gheestelycke oeffeninghe om eenigheydt met Godt te cryghen. Antwerpen en ’S Hertogenbosch. Ce titre est ainsi donné par Paquot. Goyers (Suppl. Bibliothecæ Belgicæ J. Francisci Foppens, ms. de la Bibliothèque royale, n° 17607) cite un titre un peu différent du précédent, mais qui pourrait bien être le titre véritable. — 2° Den costelycken Schadt des Broederschap van het H. Roosen-Kransken van de alderweerdichste Moeder Godts in de Predic-heeren Oorden inghestelt; door P. Jacobus Buyens van Mol, prefect van het H. Roosen-Kransken tot Antwerpen. Antwerpen, Hieronymus Verdussen, 1600; vol. in-12. Réimprimé à Anvers, in- 8°, chez le même imprimeur, en 1614, et, en 1605, chez Corneille Verschueren, en caractères gothiques; cet opuscule ne compte que 16 pages. — 3° Le P. Buyens prépara les matériaux pour une édition du traité de Jean Nider ou Nyder, intitulé : De reformatione religiosorum. Sa mort prématurée ne lui permit pas de mettre la dernière main à cet ouvrage, qui fut publié, en 1611, par le P. Boucquet. (Voyez ci-dessus la notice sur cet écrivain.) — 4° Den Beginnenden mensch, etc. Réimprimé à Louvain, chez J. Vander Haert (1743); vol. in-12 de 69 pages.

Le P. Buyens laissa en manuscrit :

1° Une Vie du bienheureux Zegher, écrite en latin et conservée à Lillers, en Artois, jusqu’à la révolution du siècle dernier. — 2° Les Vies des hommes illustres de l’ordre de Saint-Dominique en Angleterre, en Écosse, en Saxe et dans les Pays-Bas. Cet ouvrage, rédigé en flamand, se trouvait autrefois dans la bibliothèque du couvent des Dominicains, à Anvers.

E.-H.-J. Reusens.

Paquot, Mémoires, éd. in-fol., III. p. 408. — De Jonghe, Belgium Dominicanum, p. 224.

BUYSTER (Philippe), sculpteur, né à Anvers, en 1595. Les mémoires inédits de l’Académie royale des beaux-arts de France nous fournissent, de cet artiste, une biographie assez détaillée qui a servi de guide aux écrivains plus modernes. Elle est de Guillet de Saint-Georges et commence par une erreur en faisant naître Buyster à Bruxelles. Cette erreur n’a pas été copiée par Mariette qui rend a notre sculpteur sa véritable patrie. Buyster apprit son art dans sa ville natale, chez Gillis van Paepenhoven, artiste resté obscur; celui-ci est peut-être un ascendant d’Alexandre, statuaire anversois qui florissait vers 1725. Guillet nous dit que Buyster se maria et que le désir de se perfectionner et d’améliorer sa fortune le conduisit à Paris, en 1635. Cette date paraît sujette à caution : Buyster aurait eu 40 ans et, à cet âge, il devait lui être devenu difficile « de se former. » Mariette, au contraire, nous dit que Buyster, établi à Paris, y fut reçu à la maîtrise en 1622, et il commença en 1631 à remplir les charges d’honneur. Ceci est plus probable.

Dans tous les cas, Philippe Buyster ne trouva pas à s’occuper suffisamment à Bruxelles; il se sentait capable de briller sur une arène plus vaste, et il se détermina à se rendre à Paris. Les commencements furent, comme ils devaient l’être, à peu près ceux d’un ouvrier; travaillant à droite et à gauche, dans les divers ateliers où on pouvait lui confier de l’ouvrage; ce n’était pas là le chemin de la fortune rêvée; mais, doué d’une nature courageuse et active, Buyster trouva moyen, en dehors des heures de son travail salarié, de produire quelques morceaux originaux pour les églises. Une Annonciation en pierre, pour celle des Jacobins, le fit connaître et lui procura d’autres commandes. Après son groupe en bois de l’Apparition de la Vierge à saint Bernard, exécuté pour les Feuillants, il fut reçu dans la corporation des