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tolique et de nombreuses largesses. Sa générosité ne connaissait pas de bornes, et sa charité laissa des traces dans toutes les parties de son diocèse. Il fonda à Anvers un séminaire ou plutôt une maison de retraite pour les prêtres que les infirmités ou l’âge avancé obligeaient d’abandonner leurs fonctions. Le 24 mars 1674, il dota cette fondation d’une somme de 111,600 florins, avec laquelle on acheta plus tard, à Schilde, des dîmes et des propriétés, dont les revenus furent affectés et sont encore destinés aujourd’hui à l’entretien de curés et de prêtres retraités et dépourvus de moyens de subsistance.

Capello mourut dans sa ville épiscopale, à l’âge de soixante-dix-neuf ans, et légua par testament tous ses biens aux pauvres. Ses funérailles furent célébrées le 13 octobre 1676. Arnold Eyben, chanoine de la cathédrale, prononça son oraison funèbre, publiée en un volume in-4o de vingt-sept pages. Son corps fut enterré dans la cathédrale, où on lui éleva un monument en marbre. Ses armoiries étaient d’argent, au chapeau rouge de cardinal lié d’un seul nœud ; et sa devise : Omnia desuper.

E.-H.-J. Reusens.

Foppens, Historia episcopatus Antverpiensis, p. 83. — De Jonghe, Belgium Dominicanum, p. 241.

CAPIAUMONT (Henri-Joseph), né à Mons le 10 décembre 1743, mort dans la même ville le 10 juillet 1808. Docteur en médecine et en chirurgie, professeur d’anatomie, démonstrateur de l’école des accouchements établie à Mons, président du jury de médecine et de chirurgie, pensionnaire de Messeigneurs des États du pays et Comté du Hainaut, élève du célèbre chirurgien Baudelot de Paris. Il se fit remanier par sa vaste érudition, ses connaissances profondes en anatomie et dans l’art des accouchements ; il donna des soins gratuits et assidus aux émigrés victimes de la révolution française, établit des hôpitaux à Mons et y secourut également les blessés après la bataille de Jemmapes.

Capiaumont fit plusieurs ouvrages sur l’anatomie et un cours élémentaire d’accouchement divisé en quarante leçons, accompagnées d’une exposition sommaire de la matière qu’on doit expliquer dans chacune d’elles. Cet ouvrage, rédigé par l’ordre de messieurs les députés des États du pays et Comté du Hainaut, a été imprimé chez Hoyois, en 1775, et réimprimé en 1782, chez le même libraire sous le titre : Cours élémentaire des accouchements, distribué en quarante leçons, avec l’exposition sommaire de la matière qu’on doit expliquer dans chacune d’elles, rédigé pour l’instruction des élèves, par ordre des États du pays et Comté d’Hainau.

Le manuscrit de cet ouvrage, qui a été traduit en flamand, repose à la Bibliothèque publique de Mons.

Henri-Joseph Capiaumont eut un frère qui s’est occupé avec succès de pomologie. On lui doit le beurré qui porte son nom et qu’il trouva en 1787. D’autres fruits ont encore été obtenus par ses soins. Les personnes qui voudront en connaître la liste, ainsi que celle de quelques fleurs estimées des horticulteurs et dues à sa culture, pourront consulter l’Album de Bivort, les Annales de pomologie belge, le jardin fruitier, de De Caisne.

Ad. Siret.

Renseignements de famille.

CAPLENDER (Thomas, connu aussi sous le nom d’Hyacinthe), écrivain ecclésiastique, né à Tongres le 16 août 1717, fit sa profession dans l’ordre de Saint-Dominique, au couvent de Bruxelles, le 17 septembre 1736. Il prit, en 1755, le grade de licencié en théologie l’université de Louvain. Au mois de septembre de 1761, il fut chargé de remplir les fonctions de prieur au couvent de Bruxelles ; mais il n’occupa pas longtemps cette position, car le mois suivant il fut nommé vicaire de la province et, en 1762, il en devint le définiteur. Il nous a été impossible de trouver la date de sa mort.

Il a publié les ouvrages suivants : 1o  Kort begryp van het wonderbaer leven ende mirakelen van den gelukzaligen Petrus Gonzales. Antwerpen, 1742, vol. in-12. — 2o  Kort begryp van de waerdigheid, gratien en aflaten van’t aertsbroederschap van den H. Roosenkrans. Brussel, vol. in-12. — 3o  De seven getyden van de Maget Maria. Bruxelles, 1759, v. in-12.