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une chapelle richement ornée de peintures et de mosaïques, qui porte le nom de chapelle de saint Carloman.

André van Hasselt.

Fredegar. Scholast. Chron. contin., part. III et IV. — Einhard. Annal. Vita Karol. Magn.Annal. Mettens.Annal. Nazarian — Othlen. Vita S. Bonifacii. — Annal. Petavin. — Reginon. Chron. — Leon Marsieau. Chron. Monaster. Cassiens. Outre les sources indiquées dans le texte

CARNARIUS (Jean), médecin, poëte, né à Gand en 1527, mort en 1572. Voir De Vleeschouwer (Jean).

CARNIFICIS (André), écrivain ecclésiastique, né en Flandre, XVe siècle. Voir Boucher (André).

CARNIFICIS (Guillaume) écrivain ecclésiastique, bibliophile, décédé en 1525, Voir De Vleeschouwer (Guillaume).

CARNIN (Claude de), écrivain ecclésiastique, né à Douai (ancien Hainaut) vers 1576; il descendait d’une ancienne famille nobiliaire, qui possédait les seigneuries de Saint-Léger et de Fontaines. Après avoir fait ses études à l’Université de sa ville natale, où il obtint les grades de licencié en théologie et en droit, il devint curé et chanoine de l’église de Saint-Pierre, de la même ville, dès 1608, fonctions qu’il remplit jusqu’en 1624. Cet ecclésiastique érudit et savant composa : 1° Tractatus de vi et potestate legum humanarum, in tres partes dissectus. Duaci, 1608, in-4o, pp. 144. Ce traité révèle du savoir. 2° Malleus, sine oppugnatio Turris Babel, id est Defensio utriusque Politiæ. Duaci, 1624, in-8o. Il paraît que cet ouvrage a eu une première édition, publiée à Anvers, en 1620, sous le titre de : Apparatus bellicus oppugnationis Turris Babel, de Legibus politiæ humanœ, ecclesiasticæ et civilis.

Aug. Vander Meersch.

Paquot, Mémoires littéraires, t. VII, p. 189. — Sweertius, Athenæ Belgicæ, p. 178. — Valère André, pp. 139-140. — Foppens, Bibliotheca belgica, p. 183. — Dupin, Table des auteurs ecclésiastiques. — Richard et Giraud, Bibliothèque sacrée.

CARON (Firmin), célèbre compositeur et contrapontiste du XVe siècle, est, selon M. Fr. Fétis, au nombre des artistes qui ont le plus contribué aux progrès de la musique à cette époque. On croit qu’il est né en France, où il y a plusieurs familles de son nom; mais il pourrait tout aussi bien être belge, car ce nom n’est pas étranger à nos annales. Il eut pour maître de musique Binchois ou Dufay; par conséquent, il est né au plus tard vers 1420. Les archives de la chapelle pontificale conservent, sous le n° 14, un volume manuscrit où se trouvent plusieurs messes de Caron. Un autre manuscrit, en la possession de M. Guilbert de Pixerécourt, renferme aussi plusieurs motets et chansons de cet auteur.

G. Dewalque.

Fétis, Biographie univ. des musiciens.

CARON (François), directeur général du commerce aux Indes, né à Bruxelles, vers 1600, mort en 1674. Il entra, vers 1619, au service de la compagnie des Indes orientales, et s’embarqua, comme aide cuisinier, à bord d’un vaisseau hollandais en partance pour le Japon. Les mauvais traitements du capitaine le dégoûtèrent si bien du service maritime, qu’il résolut de s’enfuir dès son arrivée au port; il y parvint; mais, étant tout à la fois dépourvu de ressources et d’instruction, il se trouva alors dans un dénûment extrême. Les employés de la compagnie s’intéressèrent à sa triste condition : ils résolurent de lui apprendre à lire, à écrire, à calculer; et Caron répondit à leurs soins par des progrès rapides, qui permirent bientôt de l’admettre dans les bureaux. Doué des plus heureuses aptitudes, il se familiarisa promptement avec la langue japonaise et put, grâce à cette connaissance, rendre de nombreux services à la compagnie. Excellent employé, agent en quelque sorte indispensable, son avancement fut si rapide, qu’après avoir été membre du commerce du Japon il succéda, en 1639, à son ancien chef, comme résidant néerlandais à Firando. Il y fit construire un entrepôt; mais le gouvernement japonais, supposant qu’on voulait établir une factorerie analogue à celle qui donna naissance à Batavia, s’opposa à ce projet avec la plus grande énergie. Caron ayant eu l’imprudence de faire placer sur le bâtiment l’année selon la computation grégorienne, l’exaspération des Japonais n’eut plus de bornes et sa