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valier par lettres patentes de Philippe II du 21 avril 1597, conseiller au conseil de guerre des archiducs Albert et Isabelle en 1607, et mourut à Bouchain le 1er mai 1625;

V. Carondelet (Ferry), chevalier, seigneur de Potelles, gentilhomme de la maison de Charles-Quint, châtelain d’Ath du mois de décembre 1554 à la fin de décembre 1564, date de sa mort;

VI. Carondelet (Georges), seigneur de Noyelles, fils de Paul, nommé ci-dessus, et d’Anne de Montigny-Saint-Christophe, gouverneur de Bouchain, qui, ayant entretenu des intelligences avec la France, fut tué par les soldats chargés de l’arrêter, le 9 avril 1633 (Biogr. Nat., t. I, p. 584);

VII. Carondelet (François), frère du précédent, doyen de l’église métropolitaine de Cambrai : envoyé par l’infante Isabelle en Angleterre et en France, il servit, dans ce dernier pays, d’intermédiaire auprès du cardinal de Richelieu, au comte d’Egmont et au prince d’Epinoy, qui voulaient renverser la domination espagnole aux Pays-Bas (Biogr. Nation., t. I, p. 690); le marquis d’Aytona, ayant eu connaissance de ses intrigues, le fit arrêter en 1633 et conduire au château d’Anvers, où il mourut deux années après;

VIII. Carondelet (Antoine), né au château de Noyelles le 17 juillet 1602, frère des deux précédents, fait mestre de camp d’un régiment de quinze compagnies d’infanterie wallonne le 26 mai 1631, mort le 17 avril 1684.

Gachard.

Le Chenaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse, t. IV. — Les tombeaux des hommes illustres du conseil privé. — Lettres du roi Louis XII et du cardinal d’Amboise. — Le Glay, Négociations diplomatiques entre la France et l’Autriche. — Inventaire des archives de la Chambre des comptes, t. II. — Archives du royaume : registre n° 874 de l’audience; Ms. contenant la notice des présidents, conseillers et secrétaires du conseil privé.

CARPENTERO (Jean-Charles), peintre de paysage et d’animaux, né à Anvers, le 22 décembre 1784, décédé en 1823. Il fut élève de Van den Bosch et de Mathieu Van Brée, mais il s’appliqua surtout à imiter Ommeganck; il réussit parfaitement à rendre la manière spirituelle de ce maître, au point que beaucoup de ses compositions, passent pour des œuvres d’Ommeganck. Ses bons tableaux sont très recherches par les collectionneurs.

Ad. Siret.

CARPENTIER (Pierre) ou CARPENTERIUS, humaniste, né à Anvers, XVIe siècle. Ayant embrassé les nouvelles idées religieuses répandues par la Réforme, il se réfugia en Angleterre et devint recteur de l’école latine à Norwich, érigée par les Belges réformés qui s’y étaient établis; plus tard, il remplit les mêmes fonctions à Rotterdam. Carpentier était un homme de grande érudition; il s’est fait connaître par les ouvrages suivants : I. Introductio logica, typis Raphelingii, 1600, in-8o. — II. Aldi Manutii phrases linguæ latinæ tabulis delineatæ, 1603, in-8o. — Ramus aurens elegantiarum linguæ latinæ orationum, serie alphabetica.

Aug. Vander Meersch.

Vander Aa, Biographisch Woordenboek. — Valère André, p. 729.

CARPENTIER (Pierre), né en Brabant pendant la première moitié du XVIIe siècle. Il appartenait à l’ordre des Augustins lorsqu’il publia en 1652 un ouvrage sur le purgatoire, dans lequel la prose et la rime alternent. Ce sujet mystique, traité dans un style léger, quelquefois badin, est animé par certains épisodes empruntés à la controverse religieuse contemporaine, mais écrits sans virulence. Le dernier de ces épisodes versifiés se compose d’un dialogue entre un marchand hollandais appartenant de la religion réformée et un curé campinois : il va de soi que ce dernier l’emporte. Le père Carpentier a la diction pure et la versification facile. Le titre de son livre est, selon l’usage du temps, assez long. En voici la partie essentielle : Den droevighen Miserere, ende de profondis. Van de lang-ghepynighde Ziele int’ Vaeghevier, door P.-P.C. Augustyn tot Diest. Loven, A° 1652, in-12.

F. Snellaert.

CARRION (Louis), philologue et professeur de droit, naquit à Bruges d’un père espagnol et, selon un de ses biographes, d’une mère allemande. On fixe sa naissance à l’année 1547, date de celle de Juste-Lipse; mais elle pourrait bien