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FÉABLE (Louis), en latin Fidelis, écrivain ecclésiastique, né à Tournai ou dans le Tournaisis, vers la fin du xve siècle, mort en 1555 ou 1562. Cette dernière date est contestée par plusieurs biographes, quoique ceux qui hésitent à l’admettre citent le testament de Féable comme ayant été fait pendant la même année. Notre écrivain termina ses études à l’université de Paris et s’y fit recevoir docteur en théologie, science qu’il y enseigna ensuite pendant quelque temps. Revenu à Tournai, il ne tarda pas à être nommé chanoine de la cathédrale et hostelier, c’est-à-dire directeur de l’hôpital de Notre-Dame. On lui doit la restauration et l’embellissement de plusieurs édifices religieux, entre autres de la chapelle de Sainte-Marthe, l’une de celles qu’on voit dans le circuit du chœur de l’église de Notre-Dame. Il y fonda un anniversaire et deux messes hebdomadaires, ainsi que six bourses d’études pour de pauvres écoliers. Il mourut dans sa ville natale et y fut enterré dans la chapelle de l’hôpital qu’il avait dirigé. Prêtre vertueux et érudit, Féable s’était fait connaître par les ouvrages suivants : 1o Ludovici Fidelis Nervii de Militia spirituali libri quatuor. Parisiis, 1540, in-12. Ouvrage de morale où les vices et les vertus sont représentés d’une manière typique. — 2o De Mundi structura seu de sex dierum opificio, libri VII. Parisiis, 1556, in-8o. Ce sont des réflexions de morale sur l’œuvre de la création. — 3o De humana Restauratione, sive de Incarnatione Domini. Antverpiæ, 1559, in-8o. Ce livre traite du Mystère de l’Incarnation. Les ouvrages de Féable ne sont dépourvus ni de style ni de savoir.

Aug. Vander Meersch.

Sweertius, p. 520. — Valère André, p. 635. — Foppens, Bibliotheca belgica, t. II, p. 831. — Lelong, Bibliotheca sacra, 725. — Paquot, Mémoires littéraires, t. XVII, p. 217. — Cousin, Histoire de Tournai, partie IV, p. 302. — Le Maistre d’Anstaing, Histoire de la cathédrale de Tournai, t. II, p. 298.

FELAERT (Thierry J.), peintre verrier qui vivait à Anvers dans le xve siècle et que Guicciardin désigne comme un grand maître et un habile inventeur. Albert Dürer, dans son voyage aux Pays-Bas, le cite sous le nom de maître Diderik (Thierry). Ce Thierry figure comme doyen de la gilde de Saint-Luc, à Anvers en 1518 et 1526 ; il y avait été reçu franc maître en 1511 et vivait encore en 1540. Dans les registres de la gilde il est nommé Dierick Jacobssone (Felaert). Les comptes de l’église Notre-Dame le mentionnent comme ayant exécuté pour les marguilliers une verrière. Il eut beaucoup d’élèves, et ses descendants paraissent avoir pratiqué les arts. Le manuscrit de la gilde relève cette circonstance qu’à propos de la confection d’un riche et beau blason aux armoiries de saint Luc et de la Violette, le doyen Thierry Jacobssone (Felaert) composa et exécuta une piquante