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FÉMY (Les), famille de musiciens, instrumentistes et compositeurs.

Fémy (François), connu sous le nom de Fémy l’aîné, appartient à cette pléiade d’artistes belges qui, dans notre siècle, ont fait honorer leur patrie à l’étranger par leur double talent dans l’exécution et dans la composition musicale. Prédécesseur de Bériot, de Vieuxtemps et de Léonard, il donna moins à la virtuosité qu’à la science orchestrale, dont il étudia tous les secrets. On en jugera par les titres mêmes de ses œuvres. Voici les grandes lignes de sa carrière.

Né à Gand le 4 octobre 1790 d’un père musicien de profession, qui sut inspirer à son fils l’amour de son art (Ambroise Fémy), il entra, le 3 thermidor an XI, au Conservatoire de Paris, et en 1806, à l’âge de seize ans, il obtint le premier prix d’harmonie ; et l’année suivante, le premier prix de violon lui fut décerné. Kreutzer était son maître, mais, dans cette tendre jeunesse, il devait moins à l’art qu’à la nature. Après avoir tenu quelques années le premier violon au théâtre des Variétés, il céda au besoin d’étendre sa réputation en Europe. La France, l’Allemagne et la Hollande entendirent et admirèrent tour à tour l’instrumentiste et le compositeur. Il fit représenter, en 1828, à Francfort-sur-le-Mein, un opéra allemand, der Raugraf, et sa première symphonie fut exécutée avec succès dans la patrie de Beethoven. À Rotterdam, en 1834, sa troisième symphonie fut publiée aux frais de la Société pour l’encouragement de la musique. L’année suivante, il y donna une quatrième symphonie. Et telle fut sa popularité dans cette ville qu’il y prolongea son séjour jusqu’en 1839.

Ses œuvres imprimées s’élèvent à trente-cinq : 1o Trois concertos pour violon et orchestre ; le troisième, publié à Mayence, chez Schott, a pour titre le Quart d’heure ; — 2o Trois quatuors pour deux violons, alto et basse, Paris, Aulasnier ; — 3o Quatuor concertant, Leipzig, Hofmeister ; 4o Romance de l’opéra de Joseph, variée pour violon principal et orchestre, Mayence, Schott ; — 5o Couplets de Cendrillon, variés pour violon principal et quatuor d’accompagnement ; — 6o Romance de Cendrillon, idem, avec quatuor d’accompagnement, Paris, Troupenas ; — 7o Que ne suis-je la fougère, varié pour violon, avec quatuor, Paris, Schœnenberger ; — 8o Six duos faciles pour deux violons, op. 4 ; livre I et II, Offenbach, André ; — 9o Trois duos faciles, idem, liv. III, Paris, Gambaro ; — 10o Trois grands duos, idem, Bruxelles, Plouvier ; — 11o Trois duos, idem, liv. V, Paris, Naderman ; — 12o Six duos faciles, Paris, Jouve ; — 13o Air varié en sextuor, Paris, Momigny ; — 14o Deux symphonies publiées en Hollande.

Fémy (Henri), frère cadet de François Fémy, naquit à Gand en février 1793. Il fut reçu au Conservatoire de Paris, en octobre 1805, dans la classe de violoncelle de Baudiot, d’où il sortit vainqueur en 1808. Il obtenait le premier prix de violoncelle, à l’âge où son père avait obtenu le premier prix d’harmonie. Deux ans plus tard, il commença sa vie d’artiste dans les concerts de l’Odéon. À l’un de ces concerts, il exécuta avec beaucoup de verve un concerto de son maître. Il publia, vers la même époque, deux séries de trios pour deux violons et violoncelle ; les trois premiers chez Osy, les trois autres chez Le Duc, à Paris. Il quitta la France en 1815, pour se rendre en Amérique, où le retinrent ses succès. C’est tout ce que l’on sait de lui.

Ferd. Loise.

F. Fetis, Biographie des musiciens.

FERDINAND DE BAVIÈRE, XCe évêque de Liège, né le 7 octobre 1577, mourut subitement au château d’Arnsberg le 13 septembre 1650. Il était le quatrième fils de Guillaume V, dit le Jeune, duc de Bavière-Munich, comte palatin du Rhin, et de Renée de Lorraine. Comblé de titres et de bénéfices dès son enfance pour ainsi dire, il fut d’abord grand prévôt de Cologne, de Strasbourg et de Berchtolsgaden, puis, sur la présentation du chapitre métropolitain de la première de ces villes, nommé, en 1595, coadjuteur de son oncle