Page:Biographie nationale de Belgique - Tome 8.djvu/300

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871 eu ponse est : Telle en mesdict qui pour soy la désire ; fo X, Votts estes si doulce et bénigne (à six parties) ; f°’ XIV et XV, Z)’ Amour me plains et non devons, ma niye (pour premier et second ténors à huit parties) ; f- XV bit,, Tant seulement ton amour je demande (pour premier ténor à huit parties). Le recueil de Susato mentionne toujours notre enfant de Chàtelet sous le nom de : Jo. Castileti a/ias Gnyot. Mais notre artiste se sentait entraîné d’instinct vers une carrière plus sérieuse ; la musique religieuse semble avoir eu pour lui une attraction irrésistible ; il s’y consacrera dorénavant d’une façon absolue. Jean Guyot resta fidèle à son premier éditeur Susato ; ses œuvres figurèrent dans presque tous les recueils publiés par ce dernier. L’ouvrage suivant sorti de ses presses contient encore des œuvres de Guyot : Ecclesiasticœ canliones quatuor et quinque vocum, vnigo moteta rorant, tam ex veteri, quam ex novo Testamenio, ab optimis quibusque hujus cetatis musicis composittr. Antea nunquam excusa . (Antwerpiœ, 1550 à 1557, petit iu-i’obl.). Elles sont insérées dans les sept premiers livres de ce recueil. Eu voici la liste : Livre ler, f" W , De Firginibus, mot. XXV. .Toannes Guiot, alias Castileti, motet commençant par ces mots : Prudentes Firgines acceperunt oleum ; livre III, fo XV 11 bis, Jo. Castileti : De Christo propheti, quinquagexima tertia, psaume commençant par Domine, quis credidit auditui nostro ; livre IV, î" XII, Jean Castileti : Psalmm XCJl, commençant par Dominus regnucit, decorem indutm est ; livre VII, f- XIII I bis, Joanues Castileti : De diva tirgine, motet commençant par /, Florens rosa, II, Mater Domini speciosa. Ce qui distingue surtout Jean Guyot, c’est sa persévérance dans le travail ; non seulement il est compositeur, mais il est encore à la fois brillant prosateur et poète élégant ; il écrit des vers latins avec facilité ; il déclare qu’il a jadis rendu, non sans succès, ses hommages aux muses qui l’ont, ajoute t-il, favo-OT 57Î rablement accueilli ; il se complaît dans ces distractions intelligentes ; il songe à en propager le goût dans son pays : c’est ainsi qu’il publie, en 1554, chez Jacques Bathen, à Maestricht, faute d’imprimeur à Liège, un savant ouvrage sur les arts libéraux, dans lequel il invite forlemeut les beaux esprits à suivre le chemin de la bonne renommée par des productions estimables. Ce livre a pour titre : Minercalia Joan. Guidonii, Castiletani , in quibus scientia, prœconium , aique ignorantiœ socordia, considerantur. Arlium libéralium in Musicen disceptatio lepida appingitur : et etiam juventuti ad virtidem calcar proponitur . Cum pridl. Cas. majest. Trajecti ad Mosani Jacobus Bathenius excudebat. Anno 1554 ; la marge supérieure des pages porte, en outre, ces mots : Minervalia Joannis Castileti, afin, sans doute, de préciser le lieu de sa naissance. Cette découverte nous a permis de rétablir dans leur vérité historique les regrettables confusions de noms qui avaient fait prévaloir jusqu’aujourd’hui l’idée de trois personnages distincts : Jean Guyot, Johannes CastUeti et Johannes Guidonius, l’auteur des Minerrnlia ; or, ce sont, en réalité, les noms variés d’un seul et même personnage. L’exemplaire unique de ce livre a été récemment donné à la Bibliothèque de l’Université de Liège, par son propriétaire, M. le baron deWittert ; il aété cité, notamment par Louis Abry, mort en 1720, dans ses Hommes illustres de la )ialion liégeoiie, par Godfroid Walther dans son Mi/sical is/ies Lexicon ,im)Timé à, Leipzig, en 1732, d’après la Bibliothèque philosophique de Lipenius, par Valcre André, dont la Bibliulheca Belgira a été éditée en 1739, et enfin par Paquet, qui verse dans l’erreur commune et ajoute à sa notice biographique sur Guidonius, bien à tort assurément : Tl y a grande apparence qu’il régentait la rhétorique à Maestricht, lorsqu’il publia te petit ourragi’ qui n’est pas mal fait. F.-J. Féti.x, lui, fait de Joannes Guidonius un écrivain hollandais, apparemment parce qu’il avait publié son livre à Maestricht, et saus réliéchir qu’au mo-