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HELMONT (Mathieu VAN), ou Hellemont, peintre, né à Anvers en 1623, La date de sa mort est inconnue. M. Van den Branden, dans son Histoire de l’école d’Anvers, indique Anvers comme lieu de naissance de notre artiste, que l’on faisait précédemment naître à Bruxelles. En 1646 il fut inscrit à la gilde de Saint-Lucas comme fils de maître (son père s’appelait aussi Mathieu). Il paraît avoir eu une existence assez gênée, car il payait ses créanciers au moyen de ses tableaux. Il fut élève de Teniers et s’attacha particulièrement à peindre des foires et des marchés à la manière italienne, un genre dans lequel il réussit tout particulièrement. Il fut reçu franc maître à Bruxelles en 1674 et acquitta sa cotisation au moyen d’un de ses tableaux. On ne sait rien d’absolument certain sur la carrière de cet artiste ; toutefois on croit qu’il voyagea en Italie et en France. En Italie, il prit sur le fait des marchés qui ont établi sa réputation. Il peignit aussi des boutiques, des intérieurs, etc. Ses meilleurs tableaux furent exécutés pour le roi Louis XIV, d’où l’on conclut qu’il séjourna à Paris. Notre Van Helmont eut deux fils, Jean et Gaspard, qui furent élevés dans la carrière de leur père. Jean est connu comme peintre de portraits ; on a de lui, au couvent des Sœurs-Noires à Anvers, un tableau représentant, en grandeur naturelle, douze sœurs de la maison ; il naquit en 1650. Gaspard, né en 1656, fut admis en 1679 dans la gilde anversoise comme peintre de portraits. Mathieu van Helmont travailla dans la manière de son maître, mais avec moins de finesse dans le ton. Son coloris était chaud et transparent, sa touche large et ses figures avaient de l’esprit et de la distinction. Excellent dessinateur. Nos musées ne renferment point de tableaux de ce maître ; celui de Copenhague en possède un : Alchimide dans son laboratoire. À Rotterdam, il y a au musée un Alchimiste ; à Brunswick, un Cordonnier et sa femme ; à Stockholm, plusieurs tableaux ; à Lille, un Intérieur ; à Dunkerque, un Buveur, et à Douai, une Kermesse de paysans. Le musée de Madrid possède un paysage de Jean Breughel, où Mathieu Van Helmont peignit beaucoup de figures. Dans les ventes, on recherche ses œuvres, de plus en plus appréciées. A la vente Verhulst, en 1779, un Marché de Rome, avec une fontaine au milieu, fut vendu 132 florins ; à la vente Maystre, en 1809, une Vue de la grande place de Bruxelles fut adjugée pour 800 francs, et, plus près de nous, en 1865, un Intérieur de corps de garde, se vendit, 1, 550 francs.

Ad. Siret.


HELMONT (Sieger— Jacques VAN), ou Hellemont, fils de Jean, signalé dans la notice précédente. Né à Anvers en 1683, mort à Bruxelles en 1726. Elève de son père. Il s’était adonné à la peinture d’histoire, où il acquit très vite une