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VOYAGE D’UNE FEMME
AUX
MONTAGNES ROCHEUSES



LETTRE PREMIÈRE


Le lac Tahoe. — Un matin à San-Francisco. — La poussière. — Un train-poste du Pacifique. — Les mineurs indiens. — Le cap Horn. — Un hôtel dans la montagne. — Un pionnier. — Une écurie de chevaux de louage à Truckee. — Une rivière de montagne. — Rencontre d’un ours. — Tahoe.


Lac Tahoe, 2 septembre.

J’ai découvert un rêve de beauté que l’on pourrait contempler toute sa vie en soupirant. Ce n’est point charmant comme les îles Sandwich, mais beau d’une manière particulière ; une vraie beauté américaine : des montagnes tachées de neige, des pins énormes, des bois rouges, des pins à sucre, des sapins argentés, une atmosphère de cristal, des ondulations d’une couleur admirable ; et, au pied des pins suspendus, un lac qui reflète toute cette splendeur. Le lac Tahoe est devant moi, nappe d’eau de 22 milles de long sur 10 de large, et d’une profondeur de 1 700 pieds à certains endroits. Il est situé à une hauteur de 1 000 pieds, et les som-

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