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LÉON TOLSTOÏ

« Et il s’approcha de moi. Quand je lui eus dit que je n’étais pas blessé, il se mit à rire et dit :

« — C’est élastique un corps d’enfant !

« J’avais envie de pleurer. Je demandai qu’on me remît en selle ; on m’y remit et je ne tombai plus »[1].

C’est ainsi que grandit cet enfant remarquable, impressionnable, craintif, passionné, et, en réalité, isolé par cette force très grande de l’analyse intérieure qui était cachée en lui, et ne trouvait pas d’écho dans le milieu qui l’entourait.

  1. Œuvres complètes du comte L.-N. Tolstoï, P. V. Stock, éditeur, tome xiv, Comment j’appris à monter à cheval, pp. 165, 166, 167.