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Page:Biriukov - Léon Tolstoï, vie et oeuvre 1.djvu/202

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LÉON TOLSTOÏ

par sa causerie sur la peine de mort), le professeur de droit civil, Mayer, me proposa un sujet : Comparer l’Esprit des lois de Montesquieu avec le Message de Catherine ii, et ce travail m’occupa beaucoup[1]. »

En mai 1846 le comte Tolstoï subit les examens d’une façon très satisfaisante. Il obtint les notes suivantes : en logique et psychologie, 5 ; encyclopédie du droit, histoire du droit romain et langue latine, 4 ; histoire russe et générale, histoire de l’éloquence et langue allemande, 3 ; 5 en conduite. La moyenne était donc 3 et Léon Nikolaievitch passa en deuxième année.

Cette même année, L. Tolstoï fut puni administrativement. On le mit aux arrêts pour avoir manqué trop souvent le cours d’histoire. Cet épisode est décrit dans les souvenirs de Nazariev, son camarade d’Université, mais avec quelques inexactitudes. Aidé des observations de L.-N. Tolstoï lui-même nous raconterons cet épisode tel qu’il se produisit.

Léon Nikolaievitch ne passa pas son temps d’arrêts dans l’auditoire, comme l’écrit Nazariev, mais il fut mis au cachot, qui était une cellule voûtée, grillée de fer. En même temps que lui était arrêté son camarade. Léon Nikolaievitch introduisit dans son cachot une bougie qu’il avait cachée dans la tige de sa botte, et un bougeoir, et ils passèrent gaiement un ou deux jours. *

  1. Observation faite par L.-N. Tolstoï, à la lecture du manuscrit.