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Page:Biriukov - Léon Tolstoï, vie et oeuvre 1.djvu/287

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VIE ET ŒUVRE

sance c’est Bagration de Pétersbourg (le camarade de Fersen), la seconde, le prince Bariatinsky. J’ai fait sa connaissance dans une incursion commandée par lui à laquelle j’ai pris part. Après, j’ai passé une journée avec lui dans une forteresse en compagnie d’Ilia Tolstoï, que j’ai rencontré ici. Cette connaissance, bien entendu, ne me donne pas beaucoup de distraction, car tu comprends sur quel pied peut être un junker envers un général. Ma troisième connaissance, c’est l’aide d’un pharmacien, un Polonais dégradé, une créature très amusante. Je suis sûr que le prince Bariatinsky ne s’imaginera jamais qu’il puisse exister un papier quelconque où son nom figure à côté d’un aide pharmacien. Mais voilà, c’est ainsi. Nikolenka est très bien noté ici. Ses chefs et ses camarades l’aiment et l’estiment. En outre il a la réputation d’un officier courageux. Je l’aime plus que jamais, et quand je suis avec lui je me sens tout à fait heureux, et sans lui je m’ennuie.

« Si tu veux briller par des nouvelles du Caucase, tu peux raconter que le personnage le plus important après Schamyl, un certain Hadji Mourad, s’est rendu ces jours derniers au gouvernement russe.

« C’était le premier brave (djiguit) de toute la Tchetchnia, et cependant il a commis une lâcheté.

« Tu peux encore raconter avec tristesse que le général bien connu, intelligent, Sleptzov, a été tué ces jours-ci. Tu désires peut-être savoir si cela