Cette remise tenait à une inexactitude dans ses papiers.
La comtesse S.-A. Tolstoï, dans ses Mémoires, raconte ce qui suit :
« La promotion de Léon Nikolaievitch, comme tout son service, n’alla pas sans beaucoup de difficultés et d’insuccès. Avant son départ au Caucase, il vivait à Iasnaia Poliana avec sa tante Tatiana Alexandrovna. Il voyait souvent son frère Serge qui à cette époque avait la passion des tziganes et de leurs chants.
« Les tziganes venaient chanter à Iasnaia Poliana et rendaient fous les deux frères. Quand Léon Nikolaievitch sentit que cette passion pouvait l’amener à des actes déraisonnables, tout d’un coup, sans rien dire à personne, il partit au Caucase sans se munir des papiers nécessaires. »
Cette négligence, ou plutôt cette haine des documents, plusieurs fois valut des ennuis à Léo Nikolaievitch. À bout de patience il s’en plaignit à sa tante Uchkov et celle-ci, par une lettre à un haut fonctionnaire quelconque, réussit à activer la promotion de Léon Nikolaievitch au grade d’officier.
Le 24 décembre de la même année, Léon Nikolaievitch termina le récit l’Incursion, et deux jours après l’envoya à la rédaction du Sovremennik.
En janvier 1853, la batterie où servait Tolstoï partit en campagne contre Schamyl.
Dans l’« Histoire de la 20e brigade d’artillerie »