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LÉON TOLSTOÏ
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suivants, qui sans cesse font le service de vous ici et inversement[1]. »

Le 15 juin, il reçoit la lettre de Panaiev et le numéro du Sovremennik contenant le récit : Sébastopol en décembre. La lettre lui apprend que son récit a été lu par l’empereur Alexandre ii. Ce récit avait évidemment produit sur l’empereur une impression très forte, car il ordonna de le traduire en français. Au mois de juillet, Tolstoï termina la Coupe en forêt et l’envoya au Sovremennik, et ce même mois il acheva un nouveau récit : Sébastopol en mai et l’envoya à la rédaction.

Ce qu’il advint de ce récit, on le voit par la lettre de Panaiev à Tolstoï, du 28 août 1858.

« Dans ma lettre que je vous ai envoyée par Stolipine je vous écrivais que votre article était autorisé par la censure avec quelques petites modifications et je vous demandais de ne pas être fâché contre moi parce qu’il m’avait fallu ajouter à la fin quelques mots pour adoucir les expressions. L’article Une nuit à Sébastopol[2] était déjà tiré en 3.000 exemplaires quand, tout à coup, la censure le fit chercher à la typographie et arrêta l’apparition du numéro de la revue (c’est pourquoi le numéro d’août n’est paru que le 18 à Pétersbourg) et cela en mon absence de Pétersbourg (j’étais parti pour quelques jours à Moscou), et on le soumit à la lecture du président du comité de la censure, Pouschkine, que vous

  1. Souvenirs littéraires de Panaiev, p. 414.
  2. Titre primitif du récit, Sébastopol en mai 1855.