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LÉON TOLSTOÏ

fils de Siméon Féodorovitch Volkonskï, frère du prince Serge Féodorovitch, dont nous avons parlé plus haut. Le prince S.-G. Volkonskï naquit en 1788. Il participa à la campagne de 1812. Il appartenait à la société secrète du Sud. Pour avoir pris part à la conjuration des décembristes, il fut déporté en Sibérie orientale où il resta trente années ; il fut soumis, les premières années, aux travaux forcés, dans les fers, et ensuite il resta en déportation[1]. Son frère Nicolas Grégorévitch Volkonskï, par décret de l’empereur Alexandre ier, en 1801, reçut l’autorisation de prendre le nom de Riépnine, nom de son grand-père maternel, qui n’avait pas de descendance mâle. Il était dit dans le décret : « Que la famille des princes Riépnine, qui a servi si glorieusement sa patrie, ne s’éteigne pas avec son dernier descendant, et qu’elle reste avec son nom, son exemple, dans le souvenir éternel de la noblesse russe. »

Le prince Nicolas Grégorévitch Volkonskï prit part à toutes les campagnes contre Bonaparte et à la guerre nationale. Pour la bataille d’Austerlitz, il reçut la décoration de Saint-George du 4e degré. Il commandait un escadron et participa à l’attaque bien connue des régiments des cavaliers-gardes, décrite dans Guerre et Paix. Une balle lui effleura la tête. Les Français le ramassèrent sur le

  1. Mémoires du prince S.-G. Volkonskï, décembriste. Le voyage et l’arrivée de sa femme, la princesse Marie Nikolaievna, sont décrits dans un poème très connu de Nékrassov.