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Page:Biriukov - Léon Tolstoï, vie et oeuvre 1.djvu/57

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VIE ET ŒUVRE

champ de bataille et l’emportèrent à l’ambulance. Le lendemain, Bonaparte, apprenant cela, ordonna de l’amener dans sa tente et, par respect pour sa bravoure, il lui proposa de le délivrer ainsi que ses officiers, à condition de ne pas reprendre les armes pendant deux ans. N.-G. Volkonskï remercia Napoléon, mais lui répondit qu’il avait fait serment de servir son empereur jusqu’à la dernière goutte de son sang et que, par conséquent, il ne pouvait accepter son offre[1].

Peu après être sorti de prison, le prince, à cause de ses blessures, fut admis à la retraite.

Dans la Rousskaia Starina (l’Antiquité russe) de 1890, page 209 du volume 68, il y a une lettre de ce prince Riépnine à Mikhailovsky Danilievski (l’historien de la guerre nationale). Dans cette lettre, le prince Riépnine raconte en détail l’épisode décrit dans Guerre et Paix et cite les paroles de sa conversation avec Napoléon. La première partie de cette conversation est reproduite exactement dans le roman Guerre et Paix.

  1. Généalogie des princes Volkonskï, pages 704-714-715.