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Page:Biriukov - Léon Tolstoï, vie et oeuvre 2.djvu/156

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LÉON TOLSTOÏ

« J’ai visité les écoles. C’est affreux ! la prière pour le roi ; les coups ; tout par cœur ; des enfants estropiés, effrayés ! »

Le 19 juillet il partit plus loin et arriva à Kissingen, se rapprochant ainsi de son frère. En route, il lit l’histoire de la pédagogie.

De Kissingen, Léon Nikolaievitch écrit à sa tante le 5 août 1860 :

« Je ne vous ai pas écrit depuis bien longtemps, chère tante, parce que je voulais vous donner des nouvelles non seulement de moi, mais de tous les nôtres. Mais voilà dix jours que j’attends en vain des lettres. Marie et moi sommes arrivés très bien portants à Berlin. Nous n’avons été secoués et malades qu’un jour. À Berlin, nous sommes allés voir le célèbre docteur Traube. Il a trouvé Marie très bien et l’envoie à Soden, seulement pour les bras. Il a ordonné des bains de mer à Varenka et trouve aussi que son cœur et ses poumons sont indemnes. À moi, il a conseillé Kissingen où je me trouve maintenant. À Berlin, j’ai été pris d’un terrible mal de dents, de sorte que Marie, après être restée quatre jours, est partie à Soden, et moi je suis resté. À Berlin nous avons reçu une lettre de nos frères dans laquelle Nicolas écrit qu’il lui semble que Soden lui fait du bien. Voilà tout ce que je sais d’eux. Je suis resté à Berlin dix jours que j’ai passés très agréablement et utilement. »

À Kissingen, Tolstoï lit beaucoup : en sciences naturelles, Bacon ; en religion, Luther ; en politique