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LÉON TOLSTOÏ

sorte d’attrait que les Français caractérisent par l’expression : « avoir du chien ». Le service et le dîner de la maîtresse de maison étaient parfaits[1]. »

Pour les relations de Léon Nikolaievitch avec la famille Bers et son acheminement au mariage, nous citerons le récit que la belle-sœur de L.-N. Tolstoï nous en a fait dans une lettre privée.

«… Ses relations avec notre famille datent de loin. Notre grand’père Isléniev et le père de Léon Nikolaievitch étaient voisins de campagne et très amis. Leurs familles se voyaient constamment et ma mère, étant enfant, tutoyait Léon Nikolaievitch. Il venait chez nous quand il était encore officier. Ma mère était déjà mariée et très amie avec Marie Nikolaievna, la sœur de Léon Nikolaievitch, Et quand j’étais petite, je le voyais souvent chez Marie Nikolaievna. Il inventait toutes sortes de jeux avec ses nièces et moi. J’avais dix ans et me le rappelle très peu. Ensuite, pendant plusieurs années, il ne vint pas chez nous, et quand, à son retour de l’étranger, il vint nous voir à la campagne à Pokrovskoié (près de Moscou), il trouva mes deux sœurs aînées déjà jeunes filles. De l’étranger il ramenait un maître, Keller, et en recrutait d’autres à Moscou pour son école dont il s’occupait beaucoup.

« Il venait presque toujours à pied à Pokrovskoié

  1. Fet, Mes Souvenirs. Première partie.