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Page:Biriukov - Léon Tolstoï, vie et oeuvre 3.djvu/134

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LÉON TOLSTOÏ

« Quant à Mme Khashpirev, non seulement je n’ai pas l’intention de donner quelque chose dans les Soirées pour recevoir ses quatre cents roubles par feuille, je profite de la leçon de ne jamais répondre aux lettres des directeurs de revues et de cacher en leur présence mon portefeuille et mon argenterie. Ne m’en veuillez point de cette irritation. Je suis furieux contre moi pour avoir failli à ma ligne de conduite. Je désire et souhaite, pour ma punition complète, que les deux récits grâce auxquels j’ai donné prétexte aux journalistes de bavarder sur mon compte, et pour lesquels je n’ai rien reçu, soient publiés, dans la chrestomathie et que mon syllabaire ne paraisse pas. Et ce sera ainsi. »

Enfin, au mois de mai, Tolstoï demande à Strakov de le décharger du travail de correction, qui lui pesait beaucoup.

Il écrit :

« 19 mai 1872. Cher Nicolas Nicolaievitch. Une grande prière. Il me faudrait écrire un long préambule, car j’ai honte, etc. Mais l’affaire l’emporte. S’il vous est possible de me rendre un grand service, vous me le rendrez. Voici de quoi il s’agit : Depuis longtemps j’ai terminé mon syllabaire. Je l’ai remis à l’imprimerie, voilà quatre mois, et la publication n’est pas encore commencée ; je ne vois pas même quand elle commencera, et si j’en verrai jamais la fin. L’hiver je travaille toujours trop, et l’été, je n’arrive à rien. Et maintenant les corrections, l’attente, les épreuves, etc., me gâtent tout mon été. J’ai l’intention de reprendre tout cela à Riss, et de publier à Pétersbourg, où, dit-on, il y a beaucoup plus de typographies, et qui travaillent mieux. Voulez-vous