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Page:Biriukov - Léon Tolstoï, vie et oeuvre 3.djvu/320

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LÉON TOLSTOÏ

pourquoi je me suis adressé à l’étude des évangiles. »

Nous avons déjà mentionné dans un des chapitres précédents que Tolstoï s’était mis avec acharnement à l’étude du grec. La connaissance de cette langue lui fut des plus utiles pour son travail sur les Évangiles. Il mit aussi à profit les travaux des meilleurs exégètes de ce temps : Reuss, Grisbach, Tichendorff, les comparant à ceux des savants orthodoxes : l’archevêque Michel, Grétchouliévitch, et autres.

Disposant l’histoire évangélique par ordre chronologique, coordonnant en un système logique les quatre évangiles, Tolstoï, texte à texte, traduit, compare, interprète et trouve le sens général. Puis il partage son œuvre en douze chapitres, avec une introduction et une conclusion. À la fin de chaque chapitre, il résume le sujet de ce chapitre.

Dans l’œuvre de Tolstoï il faut considérer comme point central l’exposé de l’entretien avec Nicodème, sur « la nouvelle naissance » et l’interprétation de la parabole du semeur, où est résolue la question : Qu’est-ce que le mal ?

« Avec la parole Amen se termine l’Évangile », c’est ainsi que Tolstoï commence sa conclusion, montrant par là qu’il omettra tout ce qu’il y a de miraculeux et, d’autant plus, le miracle des miracles : la résurrection.

« La vérité de la doctrine évangélique, dit Tolstoï, n’a pas besoin de preuves. Son existence durant dix-huit siècles, parmi des milliards d’hommes, nous prouve suffisamment son importance. Il fut peut-être nécessaire de dire que Dieu planta la