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Page:Biriukov - Léon Tolstoï, vie et oeuvre 3.djvu/324

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LÉON TOLSTOÏ

Tolstoï. N. N. Strakov écrivit à Danilevsky, le 5 juillet 1885, ce qu’en disait J. S. Aksakov :

« À Moscou, j’ai rencontré à la banque Aksakov et nous avons causé. C’est-à-dire qu’il a causé et toujours de la même chose : du Récit succinct des Évangiles. Hélas, Nicolas Iakovlevitch, ce n’est qu’avec vous que j’ai plaisir à causer, dans le vrai sens de ce mot. D’ailleurs je ne suis pas toujours prêt pour parler librement sur ce sujet, et plusieurs fois, comme je voulais en parler, je me trouvai fort embarrassé. En un mot, plus Aksakov était loquace, moins notre conversation avançait… Principalement il se montre enthousiaste pour deux récits de Tolstoï que je vous ai apportés. Il dit que pour eux il pardonne à Tolstoï son Évangile. »

Ayant terminé l’examen de l’Évangile, en ayant dégagé les bases essentielles du christianisme, Tolstoï en éprouva une très grande satisfaction, et son activité intellectuelle et morale se porta d’un côté vers l’exposé, dans le sens positif, de sa conception du monde, de l’autre côté à la réalisation dans sa vie de cette conception.