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Page:Biriukov - Léon Tolstoï, vie et oeuvre 3.djvu/361

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VIE ET ŒUVRE

nal du village : L’un a volé les bottes d’un Tatar ; un Molokan accuse l’ouvrier d’avoir pris le froment. Les orthodoxes jugent au profit du Molokan. L’ancien est ivre. — Pots de vin, fléau. — Causerie chez les Molokans, sur les cinq commandements. Ils sympathisent. »

« 22 juillet. — Les Molokans. Leur ai lu mon œuvre. Ont écouté très attentivement. Leur interprétation du sixième chapitre est admirable. Le miracle de Cana ; la possédée, celle qui était dans l’erreur. Il guérissait par la vérité[1]. »

Et le 21 juillet, dans sa lettre à sa femme, nous trouvons encore :

« Les Molokans sont intéressants au plus haut degré. J’ai assisté à leur réunion et entendu leur interprétation de l’Évangile. J’y ai pris part. Et eux aussi sont venus chez moi et m’ont demandé d’interpréter comme je le comprends. Alors je leur ai lu quelques fragments de mon travail. Ils sont très sérieux. L’esprit et le bon sens de ces gens presque illettrés sont admirables. Je suis allé à Gavrilovka chez un Soubotnik. Aussi très intéressant ; en général, trop d’impressions en cette semaine. »

Et dans une autre lettre :

« Hier j’ai eu la visite d’un vieux pèlerin. Il vit dans la forêt, sur la route de Bouzoulouk. Par lui-même, il est peu intéressant et agréable, mais il est l’un de ces paysans qui, il y a quarante ans, se sont installés sur la colline, à Bouzoulouk, et ont fondé cet immense couvent que nous avons vu. J’ai noté son histoire. »

  1. Archives de L. N. Tolstoï.