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Page:Bishop - En canot de papier de Québec au golfe du Mexique, traduction Hephell, Plon, 1879.djvu/11

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X
INTRODUCTION.

comme d’autant plus en droit d’espérer l’indulgence qu’elles ne sont pas destinées à vanter les mérites du livre, et-encore moins ceux de la traduction. En pareille matière, nous nous inclinons respectueusement devant la souveraineté absolue du juge, c’est-à-dire du public, qui rend, sans qu’il ait besoin de les motiver, des arrêts sans appel.

Ce que nous nous proposons, c’est de rendre plus assurée la lecture de ce livre en faisant loyalement confidence des difficultés que nous avons rencontrées dans notre travail, et en disant la raison des partis que nous avons dû prendre pour les résoudre.

M. Bishop n’a découvert aucun pays inconnu ; mais, autant que nous le sachions du moins, la route qu’il a suivie sur la côte de l’Amérique, depuis l’embouchure du Saint-Laurent jusqu’au golfe du Mexique, n’a encore été parcourue que par lui dans son ensemble et dans ses détails. Certes, nous n’ignorions pas Québec, ni le lac Champlain, ni l’Hudson, ni New-York, ni la baie de la Delaware, ni la rade de Charleston, ni les Sea-Islands de la Géorgie, non plus que l’existence de la Floride : tout cela nous avait été décrit par bribes ou par parties ; mais ce que nous avouons avoir ignoré, c’est l’ensemble des cours d’eau naturels ou artificiels qui longent intérieurement tout le littoral de l’Amérique du Nord et qui ont permis à M. Bishop de franchir, la rame à la main, sauf deux ou trois portages insignifiants, et qu’encore il aurait