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CHAPITRE DIXIÈME

DU CAP HATTERAS AU CAP FEAR
(CAROLINE DU NORD)


Le phare du cap Hatteras. — Les oiseaux. — Coup de vent à la passe Hatteras. — Des milliers d’épaves. — Le yacht Julia à la recherche du canot de papier. — Chassé par les marsouins. — Le marais des écureuils. — La passe Ocracoke. — Un cimetière absorbé par les mers. — Core-Sound. — Trois mariages à Hunting-Quarters. — La ville de Morehead. — Newbern. — Swansboro. — Une plantation de noix d’Amérique. — Jusqu’au cap Fear.


Le cap Hatteras occupe le sommet d’un triangle. C’est le point le plus oriental de l’État de la Caroline du Nord, et il pénètre plus loin dans l’Atlantique qu’aucun des caps des États-Unis. Il forme une pointe basse, large et sablonneuse ; jusqu’à la mer et à plusieurs milles dans l’Océan, se trouvent les dangereux écueils Diamond, l’effroi du marin.

Le Gulf-Stream, dont le courant venant du golfe du Mexique se dirige vers le nord, approche souvent dans ses oscillations de l’est à l’ouest, à dix-huit ou vingt milles du cap, remplissant de sa chaleur une grande étendue de l’atmosphère, mais produisant aussi de fréquents désordres dans ces parages. Le temps n’y reste jamais à l’état stable. Comme un grand nombre de navires cherchent à reconnaître le feu d’Hatteras pour savoir leur vraie