CHAPITRE ONZIÈME
DU CAP FEAR À CHARLESTON
(CAROLINE DU SUD)
Pour atteindre le point le plus rapproché où je pusse m’embarquer, il fallait faire un portage. Je me rendis à la station du chemin de fer de Wilmington, située à une distance de douze milles, avec mon canot bien casé sur un lit de son, dans un baquet à un cheval et à temps pour prendre le train du soir à Flemington, sur le lac Waccamaw. L’aimable agent général de l’exploitation, M. Pope, m’autorisa à transporter mon bateau dans le wagon des bagages, où je fus obligé de le maintenir pendant trente-deux milles pour le protéger contre le frottement causé par le mouvement du train, car malheureusement le wagon n’était pas couvert.
M. Pope avait eu l’obligeance de télégraphier aux quelques familles qui habitaient sur les bords du lac : « Prenez soin du canot de papier. » Aussi, dès que j’arrivai à destination, j’entendis d’aimables voix qui, à