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AVANT-PROPOS XV

trôle du nez, des oreilles, des cheveux, de la gorge par les médecins, même le contrôle gynécologique et rectal, elle a tout supporté avec courage. J'étais chargée de la déshabiller complètement ; je lui mettais ensuite un caleçon noir (caleçon de danseuse) d'une seule pièce des pieds à la taille, et un grand sarrau noir de lycéenne. Je cousais ce sarrau d'abord au caleçon (à la taille) ; ensuite, je fermais le bas des manches aux poignets ; ces coutures, très serrées, empêchaient les mains de pouvoir rentrer dans les manches ; je couturais le dos, en fermant le tablier. Toutes ces coutures étaient faites au fil blanc, afin qu'elles restassent visibles pendant la séance.

Ainsi habillé, il était impossible au médium de glis- ser la main entre les vêtements qui le couvraient.

J'amenais Eva dans la chambre des études ; elle était contrôlée par un des expérimentateurs ; ensuite un parent à elle, qui assistait alors aux séances, se chargeait de l'en- dormir, en lumière blanche. Lorsqu'elle était dans l'état voulu, nous supprimions la lumière blanche pour ne gar- der que la rouge, déjà préparée. Dans ces conditions, nous avons obtenu des phénomènes intéressants, dont on pourra lire les comptes rendus plus loin.

Quelques mois plus tard, pour répondre à des objec- tions faites par des assistants suspectant la bonne foi de ce parent, nous avons eu Tidée de compléter le contrôle en isolant le médium par la pose d'un grand filet par- tant du sol et fixé au plafond. Ce filet fut supprimé à partir du moment où j'endormis moi-même Eva.

J'avais commencé mes études psychiques avec une idée bien définie. Je voulais parvenir à hypnotiser moi-même le médium, afin de travailler sans cesse et pouvoii- répondre absolument de ce que je voyais. Je voulais éga-

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