Page:Bizet - Lettres à un ami, 1909.djvu/142

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Je suis toujours dans la même disposition d’esprit. Je travaille comme un nègre, leçons, éditeurs, etc. Tout cela m’éreinte, et ne répare pas les désastres du Vésinet. Enfin ! …

À bientôt, cher, et toujours toute mon affection.

Janvier 1868.

Cher,

Quelques mots seulement pour vous souhaiter une existence plus conforme à vos goûts, à vos aspirations. G. me fait espérer que vous viendrez cet hiver ! Je le désire de tout mon cœur. Je n’ai pas encore terminé l’examen de votre fugue. Mon ouvrage a obtenu un vrai et sérieux succès ! Je n’espérais pas un accueil aussi enthousiaste et à la fois aussi sévère. On m’a tenu la dragée haute, on m’a pris au sérieux, et j’ai eu la vive joie d’émouvoir, d’empoigner une salle qui n’était pas positivement bienveillante. J’avais fait un coup d’État : j’avais défendu au chef de claque d’applaudir. Je sais donc à quoi m’en tenir. La presse est excellente ! Maintenant,